Algérie : 126 Mds de $ de réserves de change, 15% de la population en dessous du seuil de pauvreté

Les réserves de change de l'Algérie se sont élevées à 125,95 milliards de dollars à fin avril 2008, contre 123,46 milliards de dollars un mois plus tôt. La situation au plan social ne s’améliore pas pour autant.

Elles ont enregistré une hausse de 13,38 milliards de dollars pendant le premier trimestre de l'année en cours, a annoncé dimanche le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci.

Ce niveau des réserves de change a été atteint compte tenu de l'impact de l'évaluation de l'euro et de la livre sterling, a-t-il expliqué devant le Conseil de la Nation (Chambre haute du Parlement). Ajoutant que le taux d'inflation a atteint 5,63% à fin mars et 6,44% à fin avril "en glissement annuel". Une hausse due selon lui à l'augmentation des prix des produits alimentaires.

En résumé, les caisses débordent en Algérie, tandis que la situation au plan social, notamment le sort de la jeunesse, ne cesse de se détériorer.

Afin de compléter les informations communiquées par le gouverneur de la Banque d’Algérie, peut-être faut-il mettre en parallèle d’autres chiffres tout autant significatisf, mais qui décrivent l’autre réalité. Celle d’un peuple qui ne cesse de s’appauvrir dans un pays riche:

Le taux de chômage avoisinerait 13,8%,  le taux d’analphabétisme 32,1% et près de 15% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Notons enfin que seuls 21% d’une classe d’âge accèdent au supérieur.

La situation est quasiment identique dans les autres pays du Maghreb. Les émeutes qui éclatent périodiquement ça et là sont le signe d’un ras-le-bol croissant, d’une plaie ouverte à laquelle l’agitation diplomatique autour de l’Union pour la Méditerranée n’apporte pour l’instant aucun remède.