Crise financière internationale: les propos "rassurants" du ministre algérien des finances
Le ministère algérien des Finances a mis en place il y a un mois, une commission d'experts " chargée de suivre l'évolution et les effets de la crise financière dans le monde", a indiqué mardi à Alger le ministre algérien des Finances Karim Djoudi.
"Nous avons installé il y a un mois, une commission chargée d'observer ce qui se passe sur les marchés internationaux, de faire des appréciations et, éventuellement, (de formuler) des propositions", a déclaré M. Djoudi à la presse en marge des travaux en plénière du Conseil de la nation (Sénat algérien) consacrés au projet de loi de Finances 2009.
Cette commission présente, chaque semaine, des évaluations de la situation des marchés internationaux et celle de l'économie nationale, a ajouté M. Djoudi.
Interrogé sur l'impact de cette crise sur l'économie algérienne, M. Djoudi a expliqué que le monde connaît une régression de l'activité économique et une baisse de la demande globale qui se traduisent par une baisse de la demande du pétrole et, donc, d'une baisse des cours de pétrole "qui influe à la fois sur les recettes extérieures et fiscales".
Un fond de régulation
L'Algérie enregistre de faibles exportations hors hydrocarbures et un nombre moyen d'investissements étrangers, son économie ressent donc un impact moins fort de la crise financière par rapport aux pays grands exportateurs et forts consommateurs d'investissements, a ajouté le ministre algérien.
La baisse des cours des produits de première nécessité sur le marché mondial (blé et poudre de lait notamment) et le raffermissement du dollar face à l'euro sont des facteurs favorables à l'augmentation du pouvoir d'achat de l'Algérie, a-t- il poursuivi.
A propos des conséquences de la baisse du prix du pétrole, principale source de devises étrangères de l'Algérie, M. Djoudi a expliqué que le Fonds de régulation des recettes, dont les disponibilités correspondent à 40% du PIB, permettra de couvrir les déficits au même rythme que les dépenses pendant quatre années.