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Des voitures chinoises «made in Algéria» et des entrepreneurs algériens qui veulent délocaliser !

En regroupant de nombreux articles diffusés dans  la presse algérienne (El watan , Quotidien d’Oran, la Tribune, Tsa-Algérie…) ce mois de décembre, l’Etat algérien semble peut être vouloir doper ces exportations, sans vouloir faire grand bruit.   

Le 4 décembre, le journal El Watan, annonce que des hommes d’affaires chinois et algériens ont signé des accords  pour la fabrication de voitures chinoises en Algérie dès 2009. Le 24 décembre dans le quotidien la Tribune, on annonce que la liste des médicaments interdits d’importation est désormais connue.

Le même jour, un article du quotidien électronique TSA affirme que l’Algérie à dévaluer de 25% sa monnaie depuis en trois mois. Dans le même quotidien on a rapporté le 21 décembre que les négociations entre l’Algérie et l’OMC ont encore une fois échoué.

Quelques jours plutôt l’Algérie venait de signer un accord le libre échange avec les Etats arabes, tout en entamant des négociations d’exonérations douanières avec  l’union   économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest.

En dévaluant la monnaie algérienne (dinar), les importations devraient baisser, car elles deviendront plus chères pour les consommateurs, contrairement aux produits nationaux qui devraient mieux se vendre, donc mieux s’exporter.

Si l’on ajoute à cette dévaluation, l’adhésion de l’Etat algérien à la zone de libre échange arabe, les discussions concernant l’exonération fiscale et douanière des produits algériens avec l’union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest, l’annonce de la construction de voitures chinoise en Algérie,  l’augmentation de la production algérienne de médicaments, on ne peut que se poser des questions ? L’Algérie est t elle vraiment entrain à relancer sa machine industrielle ? Certes, l’accord d’association avec l’Union européenne est un « accord de taille » mais il est entré en application qu’en partie depuis 2005.

A titre indicatif la facture algérienne d’importations devrait atteindre plus de 34 milliards de dollars au courant de l’année 2008.   

Toutefois la dévaluation n’est pas toujours une bonne chose. Elle peut pénaliser les entreprises qui importent des matières pour les transformer après. De même pour l’accord de libre échange, car il peut mettre en déroute les « petites » entreprises. A cet effet  les entrepreneurs algériens sont furieux, ils dénoncent le manque d’aides (charges, taxes…) et le manque d’informations concernant  la zone de libre échange arabe, qui rentrera en vigueur dès janvier 2009.

Des entrepreneurs comme Sliamne Othman n’écartent de devoir délocaliser leurs usines pour exporter vers Algérie ! Ils font remarquer la faiblesse des charges dans les autres  Etats arabes, comparativement à l’Algérie.

En réponse, le ministre du commerce M.Djaaboub affirma que le solde d’échange avec les Etats arabes était en faveur de l’Algérie de plus de 600 millions de dollars. Cependant, ce chiffre ne nous dit rien sur la nature des exportations vers les Etats arabes, s’agit de produits pharmaceutiques, d’agro-alimentaires…ou de produits pétroliers ?

Si l’Algérie réalise un solde positif vers les marchés arabes que par  ses produits pétroliers, on peut en effet se demander l’intérêt de ce libre échange ?

L’échec des négociations avec l’OMC, la dévaluation du dinar et l’ouverture de marchés réputés pas très compétitif peut être une bonne chose pour les entreprises algériennes, à condition peut être d’être mieux accompagnés. Ce qui est sur c’est qu’il est difficile de dire qui réussira à sortir son épingle du jeu à terme, les importateurs, ou les promoteurs algériens.

 

 

 

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