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Le front social en Algérie : les travailleurs d’Arcelor mital rejoignent la protestation

La situation bouillonne en Algérie. Les mouvements de grèves se succèdent au fil des jours. Plus 7000 travailleurs du complexe Arcelor Mital d’Annaba ont entamé, ce dimanche, une  grève illimitée. Celle-ci a été décidée par le syndicat en raison du refus de la direction d'investir dans la rénovation de la cokerie du complexe sidérurgique, laquelle emploi plus de 300 personnes. Craignant pour le sort de  leurs confrères, les salariés ont compétemment paralysé la filiale  du  géant mondial de l’acier. «Le complexe est complètement paralysé. Aucune machine n’a  fonctionné», affirme  le  secrétaire  général  du  syndicat, Smaïn  Kouadria. Le groupe Sider, partenaire public à hauteur de 30% du capital social du complexe, se montré  solidaire  avec les travailleurs.
 
 La direction de l'usine avait décidé en octobre dernier de fermer pour une  année la cokerie, vieille de plus de 30 ans, le temps de mener des travaux de rénovation avant de renoncer à ce projet. Ce qui a suscité la colère des travailleurs qui ont décidé un arrêt de travail illimitée.

Ce mouvement vient s’ajouter à celui observé par les travailleurs de la SNVI. La grève de la  SNVI de Rouiba entame son huitième jour. Ils  sont  au  nombre de 5000 salariés à  avoir  boudé les machines. L’action a gagné du terrain. La  SNVI de Constantine a entamé, ce dimanche, une grève en signe de solidarité. Samedi,  environs 1000 travailleurs de l’entreprise Anabib, spécialisée dans la  transformation de l’acier et de la fabrication des tubes, ont également exprimé leur solidarité avec la  SNVI.
 
La crise qui frappe les deux grands pôles industriels risque sérieusement d’aggraver la situation économique déjà fragilisée. Samedi, une  enquête  établie par le  forum des chefs d’entreprise indiquait que la production stagne  pour  le  deuxième  mois consécutif.  47%   des  opérateurs économiques estiment que le climat des affaires ne s’est pas amélioré, tandis que 42% considèrent qu’il est stable. Seuls, 11% d’entre eux trouvent que le climat s’est amélioré. Il faut reconnaître que l’introduction des dernières mesures protectionnistes n’ont pas arrangé les choses.  
 
Par  ailleurs, le  secteur de la santé est toujours paralysé. La grève des praticiens spécialistes, lancée  depuis deux  semaines, se  poursuit. L’éducation n’est  pas en reste. Les enseignants menacent de recourir à la grève prochainement si le ministère ne prend pas en considération  les revendications concernant le  régime indemnitaire. Pour rappel, ce secteur a été frappé par une grève qui a duré trois semaines en décembre dernier.
 
Les revendications salariales et  l’amélioration des conditions de  travail sont à l’origine de la protesta. Ce qui prouvent encore une fois l’échec de la  dernière tripartite ( gouvernement,  UGTA, patronat) dans l’absorption de la  colère sociale. En clair, l’augmentation  du  SNMG de 3000 dinars, en passant de 12 000  à 15 000 dinars n’a finalement servi à rien. Cette mesure insuffisante stimule au contraire, la révolte qui couve.     
 

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