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Les partenaires étrangers font pression sur le gouvernement algérien

La loi de finances complémentaire 2009 algérienne ne cesse de faire parler d’elle. Les partenaires de l’Algérie restent toujours méfiants et tentent de faire pression sur le gouvernement. Six mois après l’annonce de ces mesures, le débat est toujours d’actualité. Les délégations qui affluent  sur Alger ces derniers jours ont clairement affiché leurs  préoccupations.

La ministre allemande déléguée de l’Economie, de l’Infrastructure, du Transport et de la Technologie et membre du gouvernement bavarois, Mme Katja Hessel, qui  s’est rendue cette semaine à Alger, à crever l’abcès. «On ne peut pas forcer nos entreprises à investir dans un pays où les conditions ne sont pas très claires», a-t-elle  lâché, avec un air  préoccupé.

S’expliquant lors d’une conférence de presse qu'elle a organisé dimanche dernier, la ministre n’a pas mâché ses mots pour dire, en toute  franchise, que «la dernière loi de finances 2009 a rendu l’activité et le climat d’investissement plus difficiles pour les entreprises bavaroises présentes ici». Le problème,  précise-t-elle, est que «ces mesures ne sont pas encore claires» pour permettre d’avoir plus de visibilité sur le climat d’investissement.

«Oui, nous sommes prêts à investir ici et à établir des partenariats à long terme», a assuré la ministre allemande en soulevant l’obligation d’associer à 51% du capital le partenaire algérien. Selon l’envoyée du gouvernement allemand,  plusieurs entreprises sont intéressées par le marché algérien mais elles sont réticentes. «Le marché algérien est très important mais il est complexe car il n’y a pas de structures transparentes», a-t-elle estimé. Si le gouvernement algérien veut des partenaires solides qui investissement, il lui faut éclaircir le cadre juridique.

Même préoccupations chez  les français. La délégation d’élus marseillais n’a pas fait l’impasse sur la LFC 2009 lors de sa visite dimanche dernier. «Notre objectif  est  d’arriver à un terrain d’entente et de trouver le moyen de travailler ensemble  pour faire face à la crise  financière», a déclaré le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), Michel Vauzelle.

Les dernières mesures ont eu en effet des conséquences  néfastes sur l’activité économique du port de marseille. Plusieurs entreprises ont eu des difficultés. Or, même si les opérateurs  français sont insatisfaits, ils se disent  prêts à s’adapter à ces lois. Ces derniers ont parfaitement saisi le message du gouvernement qui a refusé de revenir sur ces décisions. «Nous n’allons pas  faire marche- arrière»,  a tranché le premier- ministre algérien Ahmed Ouyahia. Répliquant aux critiques des partenaires, lors de l’ouverture de la session parlementaire d’autonome, le ministre  a été intransigeant : «C’est aux entreprises de s’adapter.»
 

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