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Dernier bilan des inondations en Algérie: 65 morts dans neuf wilayas

Le  bilan des intempéries survenues récemment dans certaines régions d’Algérie est à la hausse. Soixante cinq personnes ont trouvé la mort dans les neuf wilayas touchées. C’est le dernier bilan officiel communiqué par le porte-parole du gouvernement, Abderachid  Boukerzaza, lors  d’un point de presse tenu à l’issue du conseil du gouvernement.  

A l’instar des 43 morts et 86 blessés signalés à Ghardaïa, 22 décès ont été recensés à travers  huit autres willayas dont 5 à Ain Defla,  4  à Ouargla, 4 à Tbessa, 3 à Djelfa, 3 à Tiaret, 1 à Naâma, 1 à Médéa  et 1 à Adrar.  Seule, la wilaya de Béchar n’a pas enregistré de mort. S'agissant des disparus, ils sont au nombre de quatre, dont un malien. Parmi les morts signalés à Ain Defla, deux sont des chinois.

A Ghardaïa, l’expertise menée à 98% révèle que plus de 2000 logements ont été endommagés et que 2300 autres ont été sérieusement touchés. Près de 11000 logements sont classés dans la catégorie orange et vert. Pour les autres régions, 600 unités  de logement ont été endommagées.

Le porte-parole a réitéré l’engagement du gouvernement à reloger tous les sinistrés dans des chalets avant la fin de l’année en cours. «Aucun  sinistré n’est  dans la rue», a-t-il assuré en affirmant que les aides sont parvenues à toutes les familles.  Concernant les dispositions prises, le gouvernement a décidé d’élargir l’aide au logement à tous les sinistrés recensés au niveau des huit wilayas citées. 

Le porte-parole a fait savoir qu’a l’exception de la wilaya de Bechar, les autres wilayas ont connu un retour à la normal.  Tous les  réseaux de gaz, d’électricité, de téléphone, ont été rétablis, ainsi que les routes. Par ailleurs et afin de tirer les leçons des catastrophes naturelles, le gouvernement algérien a installé deux groupes de travails composé d’experts et de ministres.

Le premier groupe est chargé de l’étude des risques majeurs et de tous les arrêtés ministériels. Ce groupe va se pencher sur la révision du cadre juridique et proposer des solutions pour faire face à ces risques. 

Le deuxième groupe se consacrera à l’étude des régions à hauts risques et à l’examen des constructions. « Les deux groupes ont commencé déjà à travailler depuis hier», a souligné M.Boukerzaza.  

Visiblement secoué par les inondations, le gouvernement semble vouloir tout faire pour tirer les leçons et être en mesure de mieux affronter ce genre de catastrophe à l'avenir. "De Guelma à Oran nous sommes assis sur une bombe", avait récemment commenté le chef du gouvernement,  Ahmed Ouyahia.

Les risques d'inondation et de séisme menacent en effet plusieurs régions du pays. "Il n’existe aucun moyen de les empêcher ou les prévenir", avait-il déclaré.

M.Ouyahia avait également pointer du doigt les constructions dans les zones à risque et l’urbanisme anarchique. Des situations à l'origine des lourdes pertes humaines et des dégâts considérables déplorés à Alger, en 2001, et à Boumerdès, en 2003.

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