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Affaire Mécili : Alger accuse Paris de "retenir en otage" le diplomate Mohamed Ziane Hasseni

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, l'Algérie a accusé mercredi la France de prendre en otage le diplomate Mohamed Ziane Hasseni, placé sous contrôle judiciaire à la suite de son interpellation au mois d'août à l'aéroport de Marseille-Marignane. 

"La France, un pays ami et partenaire, est en train de retenir en otage un des meilleurs diplomates algériens depuis quatre mois, sous prétexte qu'il est ce qu'il n'est pas, c'est-à-dire il y a une confusion de personnes", a déclaré M. Medelci lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue néerlandais Maxime Verhagenn en visite à Alger.

"Ce qui est exactement le contraire des principes des droits de l'Homme", a estimé le chef de la diplomatie algérienne, ajoutant qu'un de ces principes "est de se considérer comme innocent jusqu'à preuve du contraire". "Ce droit est, semble-t-il, quelquefois un peu perdu de vue".

Les propos du ministre s'apparentent à une mise au point alors que certains journaux algériens ont parlé mercredi du "lâchage" du diplomate par Alger. "A ceux qui considèrent qu'Alger a lâché Hasseni, cela n'est pas vrai, nous agissons au quotidien", a insisté Mourad Medelci.

Le ministère français des Affaires étrangères n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

En octobre, sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika, le chef de la diplomatie algérienne avait "instamment" sollicité son homologue français Bernard Kouchner pour que les autorités françaises prennent toutes les "dispositions nécessaires" en faveur du "règlement rapide de la situation imposée au diplomate algérien".

Mohamed Ziane Hasseni, directeur de protocole au ministère algérien des Affaires étrangères, est accusé de "complicité" dans l'assassinat en 1987, à Paris, de l'avocat Ali Mecili, une des figures de l'opposition algérienne en exil à l'époque.

Cet avocat proche du Front des forces socialistes (FFS) était l'artisan, entre autres, du rapprochement entre le chef de ce parti, Hocine Aït Ahmed, et l'ex-président algérien Ahmed Ben Bella.

Mohamed Ziane Hasseni a été interpellé le 14 août à l'aéroport de Marseille-Provence en provenance d'Alger en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par un juge d'instruction parisien.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé sa mise en examen pour "complicité d'assassinat", selon une source judiciaire. Le diplomate a été placé sous contrôle judiciaire.

Source : AP

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