Algérie : Al-Quaïda au Maghreb revendique les derniers carnages
Sans surprise aucune, et les Algériens s’y attendaient sans doute, le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué les derniers attentats qui ont ensanglanté la société algérienne.
Al-Qaïda au Magrheb revendique tout : l’attentat des Issers, mardi, qui a fait 43 morts et 45 blessés devant l'école de gendarmerie (le plus meurtrier en Algérie depuis le 11 décembre 2007) et le double attentats de Bouira qui a décimé une douzaine de personnes et fait 31 blessés.
Ces attentats étaient la réponse à la mort dans une embuscade d'"un groupe de jeunes moujahidine" à Tizi Ouzou en Kabylie aurait annoncé un porte-parole de l'AQMI dans un extrait du document sonore diffusé par Al-Jazira.
Cette attaque s'inscrit dans le cadre d'une campagne baptisée "Expédition de la Vengeance" qui a pris "fin le 20 chaâbane (mois lunaire)", correspondant au jeudi 21 août, aurait déclaré le porte-parole de l'AQMI, un certain Salah Abou Mohamed.
Les autorités algériennes avaient annoncé avoir tué le 8 août 12 islamistes dans une embuscade, en représailles à une attaque kamikaze contre le commissariat des renseignements généraux de Tizi Ouzou.
Contrairement aux allégations du gouvernement sur l’affaiblissement supposé de terroristes islamistes, ces déclarations provocantes apportent la preuve que la pieuvre s’est considérablement renforcée.
L’intégrisme qui ronge la société algérienne lui offre un soutien inespéré à sa capacité de nuisance visiblement renouvelée.
Un courant d’opinion fort influent adopte la thèse obscure d’une « lutte de clans » au pouvoir pour expliquer ces carnages et s’emploie à dégager la responsabilité des islamistes d’Al-Quaïda.
Ceci, malgré toutes les revendications. En Algérie, les islamistes armés ou non, mènent une guerre contre la société.