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Algérie: Mis en examen pour n'avoir pas fait le ramadhan

 

Dans un communiqué du 6 septembre 2010, la Ligue algérienne des droits de l'homme dénonce le procès intenté le 6 septembre 2010 par le tribunal d'Akbou (Béjaïa) contre des citoyens accusés d'avoir mangé chez eux un jour de ramadan. Ceux-ci ont donc été appelés à comparaître sous le chef d'inculpation de «dénigrement du dogme et des préceptes de l’islam».

L"arrestation de ces prévenus accusés d'avoir contrevenu à l’obligation de jeûne du ramadhan (un des cinq piliers de l'islam)  a été effectuée par des policiers qui ont fait irruption dans un lieu privé, "sans aucun mandat ni réquisition de l’intérieur" souligne la LADDH, qui dénonce dans cette intervention policière une "voie de fait et un abus d’autorité des services de police du commissariat d’Akbou".

La LADDH juge la qualification de «dénigrement du dogme et des préceptes de l’islam» tirée de l’article 144bis-2 du code pénal comme une dénaturation du droit pénal dont il est fait un usage policier arbitraire et abusif.

Elle est même en totale contradiction avec la Constitution algérienne qui contient pas moins de trente articles consacrés à la protection des droits de l’homme. Elle est aussi en totale contradiction avec la déclaration universelle des Droits de l'homme du 10 décembre 1948.

L'outrepassement des prérogatives ainsi que le non-respect par les policiers des procédures légales qui régit leur intervention font craindre " aujourd’hui plus que jamais des dérives qui annoncent une ère d’inquisition et d’intolérance portées par un retour d’un islam de la décadence qui inflige à nos sociétés blocage et régression historiques" ajoute la LADDH.

Toutefois elle se"félicite de la décision de renvoi du procès et surtout de la mise en liberté provisoire du citoyen incarcéré, ce qui écarte les risques d’un jugement précipité et sans garantie de défense sérieusement préparée".

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