Algérie : L'islamiste Hassen Hattab appelle à la reddition des terroristes islamistes armés encore en activité
Hassen Hattab, ancien émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et des membres fondateurs de cette organisation ainsi que des prédicateurs, ont appelé les oulémas musulmans à soutenir leur initiative invitant les islamistes armés encore en activité à la repentance, a rapporté jeudi la presse algérienne.
"Nous, un groupe de prédicateurs salafistes et d'anciens émirs militaires du GSPC et tous ceux qui sont avec nous et qui croient à cette initiative, dont des chouyoukh, des imams et des étudiants (...), des penseurs et des académiciens issus de la société civile, sollicitons nos oulémas, dans l'espoir de les voir agir dans l'intérêt de la Oumma (...), afin qu'ils participent à cette initiative pacifique et civilisationnelle qui émane de nos convictions religieuses, (...) seule issue à la tragédie que le pays a traversée", a souligné Hassen Hattab dans cet appel diffusé, mercredi, par la radio algérienne.
"Notre initiative a pour objectif de mettre fin à l'effusion de sang des musulmans en Algérie (...) et de consolider l'oeuvre de la réconciliation nationale", a-t-il ajouté.
Il a appelé, dans ce cadre, les oulémas à soutenir cette initiative et à l'appuyer d'un point de vue religieux.
Outre Hassen Hattab, participent à cette initiative Hachemi Sahnouni, ancien prédicateur de la mosquée "Es-sunna", membre fondateur du Front islamique du salut dissous, Abdelfettah Ziraoui Hamadache, chargé du site électronique "Mirath Es-sunna", Rabia Cherif Saïd, président de la commission médicale et membre fondateur du GSPC, Madi Abderrahmane, dit Abou Hadjer, prédicateur et membre fondateur de groupe islamique armé (GIA), Khattab Mourad, membre fondateur du GSPC et Ben Messaoud Abdelkader, ancien émir de la zone 9 du GSPC.
En février 2009, Hassan Hattab avait déjà appelé les islamistes armés à cesser leurs activités armées et réintégrer la société algérienne en profitant des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ceux-ci n'en ont pas moins continué à multiplier les attentats, notamment contre les forces de sécurité.
Toute la question est de savoir désormais si les terroristes islamistes qui continuent à semer la mort vont être sensibles à ce second appel. Une fourchette de personnages influents dans la mouvance se joint à cet appel. Les algériens, et plus particulièrement les parents des victimes du terrorisme, sont aussi en droit de se demander quel peut-être le prix négocié de ce revirement, sachant tous les égards et autres avantages matériels dont bénéficient déjà les "repentis".