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Algérie: assassinat du directeur général de la police, Ali Tounsi

Le chef de la police algérienne, Ali Tounsi, a été tué lors d'une fusillade à Alger jeudi 25 février 2010 au siège de la police nationale, selon des sources proches des services de sécurité.

M. Tounsi a été abattu par son adjoint lors d’une réunion d’explication sur l’implication de l’agresseur dans de présumées affaires de malversations. L’explication a tourné mal et la réunion s’est terminée dans un bain de sang. Le colonel Tounsi aurait été abattu de dos de deux balles dans la tête.

Selon la version officielle, le tueur a tenté de se suicider avec son arme, mais d’autres sources affirment qu’il a été grièvement blessé par des membres du protocole de M. Tounsi. « Le décès de M. Ali Tounsi est survenu à 10H45 lors d'une séance de travail au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence, a utilisé son arme et blessé mortellement le colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement », a précisé le ministère dans un communiqué.

L'auteur de l'assassinat a été hospitalisé, selon la même source. Une enquête judiciaire a été ouverte pour « déterminer les circonstances de ce douloureux événement », est-il ajouté dans le texte.

Selon le quotidien arabophone El Khabar, l'homme, qui était le chef de la division héliportée de la police algérienne, a tiré sur Ali Tounsi après un vif échange à propos d'informations prêtant au patron de la police l'intention de le limoger.

Plusieurs journaux ont indiqué jeudi qu'une enquête ordonnée récemment par Ali Tounsi sur des contrats passés avec des fournisseurs de pièces de rechange d'hélicoptères et de matériels informatique avait révélé l'implication de l'auteur de cet assassinat dans "des transactions douteuses".

"L'auteur des coups de feu n'a pas accepté les conclusions de cette enquête et n'était pas prêt à se soumettre à une quelconque sanction administrative ou à faire l'objet de poursuites judiciaires. Il est passé à l'acte après avoir eu vent de son prochain limogeage", a affirmé le quotidien arabophone Echorouk dans son édition électronique.

Selon le site tousurlalgerie.com, la nouvelle de la mort de M. Tounsi s'est propagée dans le pays comme une traînée de poudre. A Alger, de nombreux employés ont quitté précipitamment leurs bureaux pour rejoindre leurs domiciles. Un début de panique a été constaté dans les rues, quadrillées par d'importantes forces de police.

 

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