Algérie : examen de l'affaire de 12 islamistes armés ajourné
Le tribunal criminel auprès de la cour d'Alger a décidé mardi de reporter l'examen de l'affaire dans laquelle sont impliqués 12 islamistes armés.
Il s'agit de Hassan Hattab, Saifi Amari et Droukdal Abdelmalek, poursuivis pour formation et adhésion à un groupe terroriste et l'implication dans des massacres, enlèvement, torture et attentats à l'explosif dans des lieux publics, a rapporté l'agence de presse APS.
L'ajournement de l'affaire jusqu'à la prochaine session criminelle est motivé, selon les débats lors de l'audience, par l'absence de déclarations de l'accusé Chemami Mohamed en fuite, et par le pourvoi en cassation contre la décision de la chambre d'accusation introduit par le principal accusé dans cette affaire, Toumi Mohamed, auprès de la cour suprême qui n'a toujours pas rendu sa décision.
La défense a insisté sur la présence des accusés Hassan Hattab, Saifi Amari et Rabie Cherif Said, président de la commission médicale du groupe terroriste qui se fait appeler Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
L'avocat d'un des accusés a précisé que les faits remontaient à 2006 lorsque les services de sécurité avaient éliminé lors d'un accrochage avec des islamistes armés dans la région de "Haizer" ( province de Bouira, au sud-est d'Alger), quatre islamistes armés, et arrêté l'accusé Toumi Mohamed qui avait tué trois éléments de la sécurité.
L'accusé Toumi Mohamed est le garde personnel de Hassan Hattab, a ajouté la défense qui a précisé que le tribunal criminel de Blida a déjà condamné l'accusé le 3 mars 2009 à 15 ans de prison ferme pour appartenance à un groupe terroriste.
L'accusé Toumi Mohamed a reconnu, lors de l'enquête préliminaire, son appartenance à un groupe terroriste activant dans la région de Bouira et il a divulgué les noms des islamistes armés qui le composaient.
Il a également reconnu son implication ainsi que celle de son groupe dans de nombreuses opérations terroristes dont des attentats à l'explosif, des massacres et des actes d'enlèvement.