Algérie : les premiers échos de la campagne électorale, rapportés par les mauvaises langues
Des bruits courent déjà, avant même que la campagne n'ait vraiment démarré. L'administration userait de plusieurs petites combines pour s'assurer la victoire triomphale du candidat indépendant, mais non moins activement soutenu par les partis dits de « l'alliance présidentielle », Abdelaziz Bouteflika.
Les mauvaises langues laissent ainsi entendre qu'à l'est du pays l'administration aurait exigé des cartes de vote à tout citoyen désirant se faire établir sa carte grise.
Des cartes d'électeurs cachetées seraient acheminées vers les casernes pour y faire voter les militaires, alors même que la loi électorale stipule que les soldats votent par procuration.
Les mêmes mauvaises langues rapportent aussi que les personnes disposant d'un local non utilisé trouveraient un locataire inespéré et au prix fort auprès de l'administration. Seule condition : l'affichage bien en vue de posters aux couleurs d'Abdelaziz Bouteflika.
Les organisateurs de la campagne du président sortant mettent enfin en place, un peu partout dans le pays, des comités de soutien. Selon le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), seule formation politique d'opposition à monter au créneau par les temps qui courent, « les éléments qui les constituent ont une particularité : soit ils ont un dossier à la justice, soit ils ont des problèmes avec le fisc, soit ils sont en difficulté avec leur banque ».
La campagne électorale algérienne promet décidément d'être riche en anecdotes.