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Algérie: pas de développement dans la région sahélo-saharienne sans sécurité

Le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné samedi à Alger qu'il ne peut pas y avoir de développement dans la région sahélo-saharienne sans sécurité.

"Pour qu'il y ait démocratie et développement, les questions sécuritaires demeurent prioritaires et l'un ne va pas sans l'autre ", a souligné M. Messahel lors d'un programme  de la Chaîne 3 de la radio nationale algérienne.

Une conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahelo-saharienne se tiendra mardi prochain à Alger, avait indiqué samedi le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué. Outre l'Algérie, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso,  de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad prendront part  à cette rencontre.

Cette réunion, qui se tient à l'initiative de l'Algérie verra la participation de six pays du voisinage, à savoir le Mali,  le Niger, la Mauritanie, le Burkina  Faso, la Libye ainsi que le Tchad et traitera de deux thèmes "majeurs" se rapportant à la sécurité et au développement, a ajouté M. Messahel à la radio nationale.

Le ministre algérien a également souligné les bonnes relations politiques qu'entretient l'Algérie avec les pays de la région sahélo-saharienne sans exception, insistant sur le "principe" de non-ingérence de l'Algérie dans les affaires intérieures des États.

L'Algérie et les pays de cette région appartiennent à un " espace commun", a indiqué M. Messahel,  citant à titre d'illustration les cadres bilatéraux avec le Mali et le Niger ou ce qui est appelé, a-t-il dit, les comités transfrontaliers.

"Dans le cadre du Mali, nous avons un plan bi-annuel de 10 millions de dollars pour accompagner nos voisins dans des projets spécifiques avec l'identification de trois créneaux pour les populations de ces régions, à savoir l'eau (forages), la santé et la formation professionnelle dans le but de prendre en charge le développement local", a expliqué M. Messahel.

M. Messahel  a également cité le "grand projet structurant" de la transsaharienne, qu'il a qualifié d'"important" pour les régions.

Il a annoncé la réunion à Niamey en mai prochain, des bailleurs de fonds pour le financement de ce qui reste à réaliser dans la transsaharienne, qui est une route allant d'Alger à Lagos (Nigeria)  en passant notamment par le Niger.

Selon M. Messahel, il reste encore 220 km à réaliser au Niger pour un coût de 180 millions de dollars.

"Il y a des perspectives économiques, mais il faut que la stabilité revienne à la région et c'est dans cet esprit que se tient la conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne d'Alger de mardi prochain", a-t-il ajouté.

Ces dernières années, la région du Sahel connaît une recrudescence des activités des islamistes armés qui se réclament d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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