La révision de la Constitution algérienne : le pouvoir se prépare à verrouiller les institutions
La machine est en marche pour le troisième mandat du président Abdélaziz Bouteflika. Selon le RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, opposition centre gauche), la révision de la Constitution, étape décisive, portera sur trois points : la levée de la limitation des mandats, la création du poste de vice-président, le chef du gouvernement ne sera plus responsable devant l’Assemblée nationale.Le RCD estime que « la création du poste de vice-président vise à éviter au régime une élection présidentielle anticipée en cas d’empêchement du chef de l’Etat d’exercer sa mission. Concrètement, cela veut dire que l’Algérie est, dans tous les cas de figures, partie encore pour cinq ans sans possibilité d’alternance si la communauté internationale n’impose pas une élection régulière »
Par ailleurs, « l’exécutif est constitutionnellement seul maître à bord », commente le RCD. En effet, les députés algériens qui font déjà de la figuration dans le paysage politique, seront alors plus que jamais transformés occupants passifs d’une chambre d’enregistrement si le chef du gouvernement n'est plus responsable devant l'Assemblée nationale
En fin de compte, si ces points de révision sont confirmés, cela signifie que le pouvoir algérien se prépare tout bonnement à verrouiller les institutions
Notons enfin que les mauvaises langues avaient à un moment évoqué la désignation de plusieurs vice-présidents, dont le frère de Bouteflika.