Le Parlement algérien adopte le projet de révision de la Constitution
La voie est ouverte à Bouteflika pour un troisième mandat. La suppression de la limitation des mandats présidentiels étant la disposition essentielle de la réforme constitutionnelle, adoptée mercredi à une écrasante majorité par le Parlement.
Les trois partis composant l’alliance présidentielle et soutenant le président Bouteflika en l’occurrence le RND (Rassemblement national démocratique), le FLN (Front de libération Nationale) et le MSP (Mouvement de la Société et de la Paix, islamiste modéré), ont voté en faveur de la révision constitutionnelle, ainsi que le PT (parti des travailleurs) et le FNA (Front national algérien).
Seul le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), a voté contre, qualifiant la révision « de coup de force constitutionnel ». Son président, Said Sadi, a dénoncé les pressions et les intimidations exercées sur les parlementaires à travers l’usage de caméras repérant les « mains levées » dans l’hémicycle pour l'approbation de la révision Constitutionnelle. Le vote à bulletin secret demandé par ce parti ayant été refusé.
S’exprimant sur les ondes de la radio française Europe 1, le leader du RCD a qualifié ce vote de "coup d'Etat déguisé". Il a affirmé que "le 12 novembre restera(it) une journée noire dans l'histoire" du pays. « Nous sommes un des rares pays d’Afrique à ressembler à la Corée du Nord », a-t-il ajouté.