Le Premier ministre algérien ressert au Parlement le « programme Bouteflika »
Le plan d'action du gouvernement est présenté aujourd’hui devant l'Assemblée populaire nationale, conformément à l’article 80 de la Constitution amendée. Ahmed Ouyahia, Premier ministre l’inscrit dans la continuité d'un programme « mis en œuvre depuis près de 5 ans » par le président Bouteflika.
Mais que l’on ne s’y trompe surtout pas, ce plan "n'est pas une anticipation sur les résultats de l'élection présidentielle de 2009 il s'agit d'un programme qui est en marche depuis 4 ans et 8 mois", a indiqué le Premier ministre algérien.
En réalité, nul n'est dupe, c’est le candidat Bouteflika qui entre ainsi en scène à quatre mois de la consultation électorale. Le quotidien Liberté, dans son édition de dimanche 14, évoque d'ailleurs des mesures accordant des facilités de crédit aux fonctionnaires et des promesses de locaux commerciaux aux chômeurs. Des signes qui ne trompent pas.
Cette initiative intervient dans une conjoncture économique nationale marquée par “une croissance appréciable ainsi que par un cadre macroéconomique stabilisé”, explique Ahmed Ouyahia, dans un document remis à la presse.
Il fait tout de même référence au contexte de crise mondiale, reconnaissant que le pays « en sera affecté au niveau de ses recettes extérieures et des revenus budgétaires tirés des exportations des hydrocarbures, dont les prix sont en chute et dont l’avenir sera aléatoire sur le long terme ».
Malgré ce, les Algériens n’ont pas d’inquiétudes à se faire, le gouvernement va s’atteler “à maintenir et à renforcer cette dynamique de croissance et d’investissement” jusqu’à l’intronisation de Bouteflika.
A propos de l'affaire du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, placé sous contrôle judiciaire en France, depuis le 14 août dernier, le Premier ministre estime que la presse en faisait un peu trop, parlant d’un « emballement qui n'a pas de fondements pour l'instant ».
« C'est certain que l'affaire Hasseni est une affaire préoccupante, d'abord parce que c'est une injustice et, ensuite, parce que les délais commencent à devenir excessifs », considère-t-il, écartant l'existence, pour l'instant, d'une crise dans les relations algéro-françaises