Le chef du gouvernement algérien annonce que la révision de la Constitution est imminente
Le président de la République va mettre fin au suspens. La révision de la Constitution lui permettant de briguer un troisème mandat serait pour bientôt.
Le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui s’exprimait sous la casquette de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) s’est montré catégorique. «La révision de la Constitution est une évidence, elle ne sera pas en mars 2009, elle est proche, proche», a-t-il affirmé, lors d’une conférence de presse tenue à Alger.
La déclaration du chef du gouvernement est loin d’être une supposition. Elle donne un avant-goût sur ce que mijote le palais de la présidence El- Mouradia. Le chef de l’Etat s’apprête apparemment à rompre le silence sur le projet qui a laissé la classe politique sur sa soif.
En évoquant le mois de mars, M.Ouyahia a fait semblant d’éclaircir le flou qui entoure ce sujet. Mais dans tous les cas de figure, le projet constitutionnel ne va pas attendre la veille des élections présidentielles. Durant le mois de mars prochain, c’est plutôt la campagne électorale qui démarrera.
Ainsi, de l’avis de nombre d’observateurs de la scène politique nationale, la révision interviendrait en octobre prochain. Les décideurs attendent tout simplement la fin du mois de Ramadan pour entamer le projet.
A la question de savoir si l’amendement se fera par un référendum ou par le Parlement, M. Ouyahia a répondu : « Si nous sommes pratiquement à la fin de septembre, c'est qu'il y a une hypothèse qui s'éloigne et une autre qui se renforce». Sans l’annoncer solennellement devant les médias, il a ainsi laissé entendre que la Constitution sera révisé par le parlement.
Avec l’ouverture de la session parlementaire du printemps le 2 septembre dernier, il n’y a plus de doute sur cette perspective. L’augmentation des salaires des députés intervenue récemment laisse par ailleurs deviner la façon dont va évoluer le chantier de la révision constitutionnelle.
Sans surprise, le secrétaire général du RND a aussi réitéré son soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour un troisième mandat, une fois la Constitution révisée.
« Il y a des gens qui ont créé une kermesse et ont dit que la révision (de la Constitution) n'aura pas lieu et que le Président ne se représentera pas», a-t-il martélé.
Le patron de l’exécutif voulait sans doute fermer la porte devant les rumeurs qui courent au sujet de la santé du président de la République.