Présidentielles en Algérie : coup d'envoi de la campagne électorale jeudi 19 mars

Plus de 20 millions d'électeurs seraient inscrits sur les listes selon les chiffres officiels. Le candidat «indépendant » Abdelaziz Bouteflika est donné gagnant. Les autorités n'en redoutent pas moins une faible participation.

Les candidats sont au nombre de six. Il s'agit du président sortant Abdelaziz Bouteflika, de Louisa Hanoun, première secrétaire du parti des travailleurs (trotskiste), de Moussa Touati, président du Front National Algérien (FNA), de Djahid Younsi, président du parti islamiste Nahda, de Fawzi Rébaine, président de AHD 54 et de Mohamed Saïd Bélaid, président du parti de la liberté et de la justice « PLJ».

Abdelaziz Bouteflika est assuré de remporter un troisième mandat. Le problème est que ce dernier exige un taux de participation de 70 %, s'attendant à un véritable raz-de-marée en sa faveur, selon les déclarations de son directeur de campagne, Abdelmalek  Sellal.

Pour l'instant, rien n'est véritablement établi quant à la participation des Algériens à ce scrutin joué d'avance. Les partis politiques dits de la « coalition présidentielle » ainsi que toutes les organisations proches du pouvoir ont en tout cas mis les bouchées doubles pour convaincre la population de se rendre aux urnes le 9 avril.

La campagne électorale durera 19 jours et prendra donc fin le 6 avril. Le camp démocratique est complètement absent de cette compétition électorale. Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) ainsi que le Front des Forces Socialistes (FFS) ont décidé de boycotter le scrutin. Quant aux communistes, ils ont visiblement fort à faire pour recoller les morceaux de leur organisation qui n'a cessé de s'effriter depuis l'instauration du multipartisme et la fin de la clandestinité.