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Présidentielles en Algérie: la campagne bat son plein, morceaux choisis dans les discours

Au septième jour de la campagne électorale, l'Agence officielle de presse (APS) publie des expressions piochées dans les discours des candidats. Les commentaires sont de la rédaction de mediaterranée.com.

Abdelaziz Bouteflika à Bejaïa : "Je me considère comme l'invité de Yemma Gouraya, de Fatma N'Soumer, des moudjahidine et moudjahidate issus de cette ville ancestrale et authentique ainsi que des citoyens qui placent l'Algérie au dessus de toutes les considérations. L'Algérie a traversé une période difficile, ce qui me rappelle aussi les victimes de 2001 auxquelles il faut rendre hommage." Le candidat "indépendant", crédité d'une bonne longueur d'avance sur ses concurrents, se préoccupe de faire voter la Kabylie, tentée par l'abstention, pour faire sauter les compteurs.

Moussa Touati à Tiaret : "Je regrette la situation des jeunes qui, par désespoir, préfèrent mettre leur vie en jeu plutôt que de rester dans leur pays." C'est sûr, le président du Front national Algérien (FNA) n'a vraiment rien compris au désarroi qui ronge la jeunesse algérienne, condamnée au chômage et à la paupérisation. Des propos à cheval entre la maladresse et l'irresponsabilité.

Mme Louisa Hanoune à Bordj Bou-Arreridj : "Je promets d'opérer une profonde réforme politique menant directement à une réforme économique inspirée des réalités du pays. " Une promesse pour le moins complexe à déchiffrer. L'assistance a sans doute mieux apprécié celle du relèvement du Salaire minimum garanti à 35.000 DA. Quasiment, ce dont se contente à l'heure actuelle un médecin généraliste de santé publique. Mais Louisa la "trostskite" a le champ libre et peut faire toutes les promesses du monde sachant qu'elle ne sera jamais contrainte de les tenir.

Ali Fawzi Rebaïne à Chlef : "J'oeuvrerai à garantir au simple citoyen un logement décent par le recours à des mécanismes scientifiques fondés sur la transparence."  Façon polie d'évoquer la corruption qui gangrène les circuits de distribution de logements sociaux.

Mohamed Saïd depuis Chlef : "Le candidat à la magistrature suprême doit être en mesure de trouver les solutions adéquates à toutes les préoccupations des citoyens par des propositions concrètes et réalistes."  Le numéro un du parti de la liberté et de la justice « PLJ» a gravit un nouvel échelon dans les phrases creuses, vides de sens. Il sera sans doute au top à l'arrivée.

Djahid Younsi à Sidi Bel Abbes : "Je propose de faciliter aux banques algériennes l'ouverture de succursales à l'étranger pour permettre aux ressortissants nationaux de placer leurs capitaux dans leur pays, et de lever ainsi les entraves bancaires et douanières à l'investissement." Le président du parti islamiste Nahda s'est à l'évidence spécialisé dans les propos irréalistes. Les banquiers algériens qui gèrent des établissements d'un autre âge doivent s'étouffer de rire.

A suivre

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