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Répression policière au cœur d’Alger, le RCD interdit d’expression en faveur du boycott du vote

Les militants du Rassemblement pour la Culture et de la Démocratie (RCD) ont été une nouvelle fois empêchés de marche pour distribuer des appels au boycott des élections présidentielles du 9 avril. Le quartier où se trouve le siège de la fédération d'Alger a été bouclé par un nombre impressionnant de véhicules anti-émeutes, de policiers en uniforme et en civils.

Said Sadi, président du RCD, s’est adressé à la presse avant de tenter de rejoindre les militants à l’extérieur. Tout comme la veille, au siège d’El Biar, sur les hauteurs d’Alger, les policiers en civil ont fait barrage empêchant toute sortie.

« Des échauffourées éclatent entraînant des échanges de coups en plein rue Didouche. Quatre militants seront interpellés avant d’être relâchés une heure après et deux autres seront légèrement blessés », déclare le service presse du RCD.

Said Sadi a alors improvisé une prise de parole à partir d’un balcon :

«Peuple d’Alger n’ait pas peur. Un pouvoir qui redoute son peuple est condamné par l’histoire. Nous sommes dans la rue Didouche Mourad. Ce chahid s’est sacrifié pour que l’Algérie vive dans la liberté, la dignité et la fraternité. Il ne s’est pas sacrifié pour servir de décor sur les affiches de Bouteflika. Le pouvoir est affolé. Détournement, manipulation, agression et désinformation n y feront rien.

La Kabylie ne votera pas. Nous venons de recevoir des informations de l'émigration. Sur plus de 72000 électeurs inscrits dans Paris, seuls 300 ont voté samedi, premier jour du scrutin et week-end. A Marseille, les retraités des foyers Sonacotra des Bouches du Rhône ramenés par bus ont été parqués devant un bureau de vote unique pour servir de proie médiatique à l'ENTV.

Depuis le 15 janvier, nous avons sillonné l'Algérie de Annaba à Tlemcen et d'Alger à Illizi. Nous avons rencontré des milliers de citoyens. L'écrasante majorité du peuple algérien ne votera pas.

Nous sommes dans un siège officiel d’un parti politique et voilà tout notre quartier assiégé et des membres de la direction nationale sont enfermés dans nos locaux. Bouteflika ne peut pas emprisonner tout le peuple algérien. Nous avons connu la prison et nous en sommes sortis avec notre dignité intacte. Le jour ou les dirigeants actuels iront en prison ce sera en tant que voleurs.

Nous ne les laisserons pas voler impunément, nous ne les laisserons pas souiller la mémoire des martyrs. Aujourd’hui l’Algérie démocratique est en deuil, mais ce drapeau noir annonce déjà le jour ou ils seront obligés de lever le drapeau blanc.

Peuple algérien lève toi, ne vote pas. Ils ont volé seuls, ils ont trahi seuls. Ils voteront seuls. », a déclaré le président du RCD.

 

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