Transport aérien : l’Algérie exige le retrait de ses ressortissants de la liste noire
Alger ne décolère pas. La venue de l’émissaire du gouvernement Obama est loin d’apaiser la tension. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci a de nouveau qualifié d' «inacceptable» la décision américaine de placer l'Algérie dans une liste de pays, dont les ressortissants sont soumis à des mesures spécifiques de contrôle vers ou à partir des points d'entrée aériens américains.
Dans une déclaration faite lundi, en marge de la cérémonie de sortie de la 8ème promotion de secrétaires du corps diplomatique et d'attachés des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie algérienne a assuré qu’il a fait de part de son mécontentement à la sous-secrétaire adjointe américaine chargée des Affaires du Proche-Orient au département d'Etat, Mme Janet Sanderson lors de sa visite à Alger. M.Medelci a considéré que les méthodes, utilisées par certains pays pour assurer leur sécurité, relèvent à une politique de «deux poids deux mesures».
Alger ne veut pas se contenter des déclarations et attend que la Maison-blanche procède réellement à l’effacement de l’Algérie de cette liste. A la question de savoir si l'Algérie aurait reçu des garanties dans ce sens, le ministre a répondu que la «véritable garantie c'est la qualité des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis».
«Cette garantie est fondée sur la confiance et c'est fort de cette confiance que je suis persuadé que nous finirons par trouver des solutions plus conformes qui soient acceptables sur le plan de la communauté internationale pour lutter ensemble et de manière plus efficace, contre le fléau du terrorisme qui nous concerne tous », a encore assuré lle chef de la diplomatie algérienne.
Dépêchée en urgence par l’administration Obama, Mme Sanderson avait souligné, dimanche à Alger, que son pays « s'est engagé à poursuivre des discussions avec l'Algérie sur cette question». «Mon gouvernement a pris note de l'avis du gouvernement algérien nous vous avons entendus », avait-t-elle indiqué, en soulignant que l'Algérie et les Etats-Unis sont liés par de «bonnes relations».
Sans donner plus d’engagement, l’envoyée spéciale de la Maison-Blanche déclaré à l'issue «ces nouvelles mesures rentrent dans le cadre d'un processus qui peut changer». Reste à savoir si la Maison-Blanche va réellement répondre à la demande d’Alger.