Marseille capitale européenne de la culture 2013
La cité phocéenne, ville de la diversité, porte ouverte sur le reste du monde et qui aura tant passionné Albert Londres, a été choisie comme capitale européenne de la culture 2013.
Christine Albanel, Ministre de la culture, a rendu public le choix des experts européens, réunis lundi 15 et mardi 16 septembre au Musée d’Orsay, afin de recommander une ville française pour le titre de Capitale européenne de la culture en 2013.
Et c’est Marseille, deuxième ville de France, qui a été choisie mardi comme capitale européenne de la culture 2013, a annoncé le président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Marseille Provence, Jacques Pfister, également président de la candidature Marseille Provence 2013.
Marseille était en concurrence avec trois autres villes françaises: Bordeaux, Lyon et Toulouse.
«C'est la réussite d'un formidable élan du territoire Marseille Provence dont les acteurs politiques, économiques et culturels de 130 communes ont su se rassembler", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Elle partagera le titre de capitale européenne de la culture 2013 avec la ville slovaque de Kosice.
Le Conseil de l’Union européenne attribuera officiellement le titre de Capitale européenne de la culture.
Ce succès consacre le travail collectif des acteurs politiques, culturels, économiques, associatifs et éducatifs qui durant deux ans se sont rassemblés pour élaborer le projet de candidature et qui dès demain en seront les maîtres d’œuvre.
Pensée dès l'origine en partenariat avec les acteurs économiques du territoire, la candidature de Marseille Provence 2013 s'est développée avec leur soutien et leur expertise. Une mobilisation exceptionnelle du monde économique, CCI Marseille Provence en tête, qui a représenté une force et une spécificité du dossier de Marseille Provence.
Né à l'initiative de Melina Mercouri, alors ministre grecque de la Culture, le titre de Capitale européenne de la culture a été lancé par le Conseil européen en 1985 afin de contribuer au rapprochement des peuples européens.
Plusieurs villes françaises ont déjà eu ce titre: Paris en 1989, Avignon en 2000 et surtout Lille en 2004, qui avait su saisir cette occasion pour affirmer son image de ville dynamique. Cette année-là, la ville du Nord avait attiré environ 8 millions de visiteurs. "Lille 2004 a fait gagner dix ans de notoriété à notre territoire", avait estimé la maire socialiste de la ville, Martine Aubry, en 2005.
Depuis ce succès, le titre de Capitale européenne de la culture intéresse. Il assure des retombées économiques non négligeables et est l'occasion de développer de nombreuses infrastructures pour accueillir les initiatives culturelles. Les investissements sont à la charge des villes et des collectivités locales concernées, ainsi que de leurs entreprises partenaires. Pour sa part, l'Union européenne apporte une contribution à hauteur de 1 million d'euros.
Au début du processus de sélection, huit villes françaises étaient sur les rangs. Les candidatures d'Amiens, Nice, Saint-Etienne et Strasbourg ont été écartées lors d'un premier round d'auditions, qui a eu lieu fin décembre 2007. Le jury s'est rendu sur le terrain début septembre, pour examiner les projets des quatre villes encore en lice.
Le projet de Bordeaux s'appuyait sur l'identité latine et atlantique de la ville. Lyon défendait un projet axé sur les "confluences" qui ont façonné l'identité de la ville et mise sur les cultures numériques et l'image.
Marseille mettait en valeur les échanges culturels entre l'Europe et les pays du Sud. Enfin le projet de Toulouse avait pour lignes directrices la démocratisation culturelle et le décloisonnement des disciplines.
Après Liverpool (Grande-Bretagne) et Stavanger (Norvège) en 2008, Linz (Autriche) et Vilnius (Lituanie) seront les Capitales européennes de la culture en 2009.
Source : Médias français