Méditerranée : représentants des Villes et régions réunis à Marseille veulent se faire entendre
Les représentants des villes et des régions du pourtour de Méditerranée, rassemblés à Marseille ont échangé dans le cadre d'ateliers sur des thèmes jugés sensibles. Le premier forum des autorités locales et régionales doit élaborer une déclaration en prévision du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, les 12 et 13 juillet à Paris.
Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, et Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, veulent faire entendre la voix de la proximité dans la construction de l’Union pour la Méditerranée. Aussi, ont-il pris l’initiative de rassembler dans la cité phocéenne plus de 500 représentants des villes et des collectivités territoriales.
Ceux-ci ont échangé hier en ateliers sur cinq thèmes: l'approche territoriale du développement, la gouvernance locale et le renforcement industriel, l'environnement facteur de développement, institutions internationales et financements, dialogue intreculturel et valorisation du patrimoine culturel.
La séance inaugurale a eu lieu dimanche, en fin de journée, donnant lieu à des prises de paroles de présidents et vice-présidents de la Commission Méditerranée de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU).
"Nous voulons apporter notre pierre à l'édifice de la paix en Méditerranée", a déclaré Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille. " l'heure de la perspective d'une Union pour la Méditerranée, nous devons prendre des initiatives pour s'imposer comme des autorités incontournables", a-t-il ajouté. Tout en précisant que de son point de vue, "l'Union ne doit pas être conditionnée par la résolution de grands conflits".
Pour sa part, Michel Vauselle, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a qualifié la rencontre de "réunion de famille". Celle-ci doit "imposer le message, leur dire (aux chefs d'Etat et de gouvernement,ndlr) de prendre en compte ce que nous disons, nous élus de proximité".
Michel Vauzelle est longuement revenu sur la politique européenne en matière d'immigration, dénonçant "une Europe qui se contruirai derrière une forteresse, alors qu'il y a déjà tant de murs dans le monde". S'agissant des pays du Maghreb, "nous ne sommes pas dans une situation de voisinage, comme je l'entend dire souvent, mais dans une commuanuté de destin", a-t-il ajouté, Insistant sur la lutte "contre le racisme, la xenophobie et l'intégrisme" .