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UPM : Des études préalables contre les dégazages sauvages de navires

UPM : Des études préalables contre les dégazages sauvages de naviresLa Méditerranée concentre 30% du fret maritime mondial et 25% du trafic des hydrocarbures. Afin de lutter contre les déballastages sauvages, les deux coprésidences française et égyptienne de l'Union pour la Méditerranée (UPM) se sont engagées mercredi dans des études préalables au marquage des cuves des navires.

Accompagné de l’initiateur de l’UPM, Henri Guaino, le ministre français du Développement durable et de l'Energie Jean-Louis Borloo a indiqué au Caire à l’AFP à l'issue d'un entretien avec le ministre égyptien de l'Environnement, George Maghed :

"Nous avons décidé de lancer les études de faisabilité sur le marquage ADN des cuves et sur un système de boîte noire pour équiper les navires comparable à celui des avions", a annoncé M. Borloo à l'AFP

M. Borloo, nommé coordinateur des projets UPM pour la France, a rencontré mercredi au Caire les responsables égyptiens, dont le pays assure la co-présidence de l'UPM avec la France.

"Quand on repère une nappe (d'hydrocarbures), on cherche le bateau responsable: comment faire le lien entre les deux pour les attraper?", a expliqué le ministre français.

"Les scientifiques pensent que c'est tout à fait faisable: l'idée est qu'on ne pourra accoster dans un port de Méditerranée que si on est équipé d'un marqueur".

"Le dégazage, c'est 70 Erika par an en Méditerranée", a fait valoir M. Borloo en référence au naufrage du pétrolier Erika au large des côtes françaises en 1999, qui avait déclenché une gigantesque marée noire pour laquelle la compagnie Total a été récemment condamnée en justice.

Les rives Sud et Est de la Méditerranée seront plus touchées par les changements climatiques que le reste du monde. Hormis les dégazages, il faudra répondre à l’impact des hausses des températures, à la diminution des précipitations, à l’élévation du niveau de la mer ainsi que des événements extrêmes (canicules, sécheresse, inondations) rendront la tâche de dépollution de la Méditerranée de plus en plus difficile.

La dépollution de la Méditerranée d’ici à 2020 est un des six projets structurant l’UPM et les coopérations entre pays. La dégradation de la mer coûte entre 2,5 et 5,5 % de PIB aux pays méditerranéens. 43 sites seront dépollués, d’après les objectifs édictés en juillet dernier. La protection du littoral est aussi au cœur des enjeux.

Des projets pourraient être financés grâce au redéploiement de fonds européens ainsi que sur des fonds privés ou prêts bancaires européens, à l’image de l’alliance entre le Plan Bleu et la Banque Européenne d’Investissement.

L'UPM, lancée le 13 juillet à Paris, regroupe 43 pays de l'UE et de la rive sud de la Méditerranée.

Source : médias

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