France: encore une course poursuite policière mortelle
C'est en pleine nuit, à 1h30 hier mercredi, dans la commune de Woippy en Moselle qu'une patrouille de police a pris en chasse trois jeunes hommes circulant sur un scooter volé.
Ces derniers roulaient au nombre de trois, en zigzag, sans casque, tous feux éteints, sur un deux-roues volé.
Prenant la fuite en voyant la patrouille de police se mettre à leur poursuite , ils ont rapidement fini leur course contre un poteau électrique dans un accident mortel qui a donné lieu à un décès immédiat et à deux blessés très graves qui sont pour l'heure "entre la vie et la mort".
Les suites prévisisbles ont lieu aujourd'hui avec la tension qui règne dans la ville et qui se traduit par des manifestations, école saccagée, casses, bus et voitures brûlées.
Il est établi qu' il n'y a pas eu de choc direct entre le véhicule de police et le deux-roues!
Mais un choc direct est-il la seule cause nécessaire pour un accident mortel?
Les deux roues, c'est connu, sont bien plus exposés qu'une voiture aux dangers de la circulation.
Ces jeunes avaient commis un délit présumé (un deux-roues volé) et plusieurs infractions cumulées (rouler sans casque, en zigzag, et à trois sur un deux-roues) qui mettaient en danger non seulement leur vie mais aussi celles d'autrui.
Dès lors, que retenir de ce fait divers mortel qui sème la douleur et le deuil dans les familles sans, pour autant faire avancer la nécessité du respect absolu des règles de la circulation et du code de la route?
Sans aucun doute: la convictionn de repenser comme moyen d'interpellation systématique, le principe du recours à la course-poursuite d'un deux-roues par une voiture de police. Et ceci pour ces mêmes raisons de mise en danger de la vie d'autrui.
En effet, une course poursuite, par un véhicule de police, d'un scooter occupé par des personnes déjà très fortement en péril parce qu' en surnombre, sans casque, et avec des comportements inconscients peut-elle raisonnablement déboucher sur autre chose qu'un accident mortel?