Justice : de nouveaux témoignages favorables à Yvan Colonna
C’est ce mercredi 25 février, après une succession de suspensions, qu’a enfin repris devant la cour d’assises spéciale de Paris l’examen des faits reprochés à Yvan Colonna. Il est à noter que ce n’est pas moins de six témoins, dont le policier Georges Lebbos et l’ancien commissaire de la PJ d’Ajaccio Demetrius Dragacci, qui ont fourni des certificats médicaux à la cour afin de ne pas témoigner. Plusieurs de ces témoins ont affirmé lors du premier procès qu’ils n’avaient pas vu l’accusé sur les lieux du crime le 6 février 1998 à Ajaccio.
C’est dans ce contexte qui continue d’être très particulier que deux témoins oculaires ont été entendus. Il s’agit de Joseph Colombani, haut fonctionnaire qui avait invité le couple Erignac à un concert le soir du meurtre et de Marie Ange Contart, employée du Casino d’Ajaccio qui passait en ce soir là en voiture sur le Cours Napoléon. Ces deux personnes ont vu le tireur le soir du drame et certifient qu’il ne peut en aucun s’agir d’Yvan Colonna.
Marie Ange Contart a vu un homme blond et affirme qu’au delà de la couleur des cheveux, bien sûr modifiable, les traits du visage de l’homme qu’elle a vu tirer ne sauraient être confondus avec ceux du berger de Cargese. Elle raconte de plus qu’une fois qu’elle a certifiée à la police qu’Yvan Colonna n’était pas le tireur, elle n’a plus été considérée par les enquêteurs comme « témoin n°1 » et accréditent encore la thèse de la défense d’une instruction orientée.
En effet, les bizarreries et les incohérences s’accumulent dans ce procès et cela, au sein même de la justice et de la police. Rappelons-nous de Didier Vinolas qui affirme que deux suspects seraient encore aujourd’hui en liberté.
Tout ceci finalement pourrait être risible si un homme ne risquait pas de payer tout ça d’un enfermement à perpétuité alors qu’aucune preuve à charge ne se trouve dans le dossier. L’institution judiciaire aurait elle peur de contrarier le ministre de l’intérieur de l’époque, devenu aujourd’hui président de la république, qui affirmait le soir de l’arrestation d’Yvan Colonna qu’il détenait l’assassin du préfet Erignac.