Sept années requis contre Cheb Mami, qui reconnait les faits

Le procureur a requis sept années de prison contre le chanteur de raï, qualifiant les actes commis avec le concours de son ex-agent de "violences d'un autre âge". Cheb Mami a reconnu sa responsabilité. "Tout cela c’était ma faute. Mais au départ ce n’était pas mon idée", a-t-il dit pour la première fois à la barre."C’était la honte pour moi d’avoir un enfant illégitime. C’était contraire à ma culture, à ma religion", a tenté d’expliquer Cheb Mami, souvent en pleurs, pour justifier la tentative d’avortement forcé de sa compagne en 2005. Il avait jusque-là nié les faits.

Devant le refus des médecins d’effectuer l’acte dans une clinique, Cheb Mami aurait proposé que l’avortement soit fait dans sa villa. "On m'a fait trois piqûres, une (femme) appuyait sur mon ventre et l'autre me mettait la main dans le vagin et grattait", a raconté à l'audience son ancienne compagne. Elle a finalement donné naissance à une fillette aujourd'hui âgée de trois ans.

Un homme "influençable et mal entouré". S'il "ne présente aucun trouble de personnalité, il se sent piégé par son entourage", notamment par Michel "Levy", son ex-manager et co-accusé, a révélé le rapport d’expertise. Selon son entourage, Cheb Mami "n'avait pas d'amis".

Son ex-manager, contre lequel ont été requis 6 années de prison, n’a pas manqué de le charger devant le tribunal, affirmant que le chanteur lui avait dit après les faits : "Je suis l'ami du président et donc je suis intouchable".

L'avocate de son ex-compagne est allé dans le même sens. "On est dans une toute puissance quand on est une star et on ne dit plus non à Cheb Mami à ce moment-là"..