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Méditerranée : Les autorités locales et régionales évoquent un "renouveau du processus de Barcelone"

Réunis depuis samedi à Marseille, les représentants des villes et régions de la Méditerranée ont adopté une déclaration commune adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront les 12 et 13 juillet pour le lancement de l’Union pour la Méditerranée (UPM).

 

 

Les participants font état de leur « volonté de contribuer à la création d’un espace euro-méditerranéen fondé sur les principes de cohésion économique, sociale et territoriale, qui soient porteur de résultats concrets pour le citoyen ».

Ils demandent aux chefs d’Etat et de gouvernement « d’augmenter les montants de l’aide publique au développement en Méditerranée pour les mettre au niveau de l’ampleur des défis posés, mais, en même temps, de les repenser pour leur donner plus d’impact ».

Les représentants des collectivités justifient la nécessité de leur implication dans la mise en œuvre des politiques de coopération. « L’expérience montre en effet que, lorsque les gouvernements territoriaux sont réellement impliqués, qu’ils disposent d’une autonomie réelle, de ressources humaines suffisantes et de ressources financières et fiscales propres, ils peuvent jouer un rôle clé en matière de développement économique et social, mais également pour le bien-être et l’intégration de tous les citoyens », rappellent-ils.

Aussi, il conviendrait selon eux de renforcer « le rôle des gouvernements territoriaux, en respectant l’autonomie locale et leur responsabilité dans la conception et la mise en œuvre des politiques territoriales, par le développement de politiques de décentralisation, de déconcentration et de soutien à la démocratie locale dans les pays méditerranéens ».

Les participants sollicitent enfin la présence d’une délégation du Forum au titre d’observateur à la réunion du 13 juillet.
A l’évidence, ceux-ci ont finalement intégré le fait que l’Union en question n’est plus qu’une relance du processus de Barcelone, jusque-là moribond. Afin d’éviter que ce dernier ne soit à nouveau une coquille vide, et qui plus est coincée dans les relations intergouvernementales, les responsables territoriaux veulent peser de tous leurs poids, mettre à profit les expériences capitalisées de coopération décentralisée.

Toute la question est de savoir s’ils seront vraiment entendus, si les considérations d’ordre politique ne vont pas prévaloir, reléguant au second plan les questions d’aide et de coopération pour réduire les écarts entre l’Europe et le sud et l’est de la Méditerranée.

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