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L’année 2010 en Méditerranée : les Grecs face à la crise et au plan d’austérité

manifestation dans les rues d'Athènes (Photo: DR)La Grèce a été plombée par une crise financière sans précédent qui a contraint l’Europe à lui lancer une bouée de sauvetage. Selon les analystes, le pays a failli sombrer pour avoir trop longtemps vécu au-dessus de ses moyens sur la base d’indicateurs qui ne traduisaient pas la réalité.

Arrivé au pouvoir en octobre 2009, Georges Papandréou découvrait un déficit de 12,9% et une dette publique à 115% du PIB, alors que l'ancien gouvernement annonçait un déficit public de 6% du PIB.

Le pays était au fond du trou, miné par une économie souterraine représentant entre 25 et 30% du PIB, écrasé par le « poids des fonctionnaires » et dans l’incapacité de négocier de nouveaux emprunts pour échapper à la faillite totale.

A la mi-avril, les pays de la zone Euro, mis au pied du mur et pour éviter l’effet domino, ont finalement volé au secours de la Grèce en mettant à sa disposition un plan d'aide d’envergure, passant par des prêts d'au moins 30 milliards d'euros (environ 41 milliards de dollars).

En contrepartie de cette bouée de sauvetage, les Grecs se voient aujourd’hui appliquer un plan d’austérité draconien : réduction des dépenses de l'État et des dépenses de santé, gel des salaires et des primes des fonctionnaires, recul de l'âge de la retraite...

Comment les grecs réagissent-ils, et notamment les fonctionnaires qui sont particulièrement concernés?

Selon le quotidien conservateur Kathimerini qui analyse le comportement des Grecs pendant la crise, les fonctionnaires ont massivement choisi en 2010 de se mettre en préretraite afin d'échapper à ces mesures d'austérité.

« Nous avons abandonné de petites et de grandes habitudes, nous avons dit adieu à certaines choses et appris à nous limiter sur d'autres. Nous avons essayé de nous accommoder des pertes. … Untel prendra quelques jours de vacances en moins, … un autre se privera d'une paire de chaussures pas totalement indispensables ou d'une gâterie au repas. … Nous avons dû tirer un trait sur ce qui nous apportait un surplus de joie et oublié la certitude que le travail nous garantissait le lendemain (et le surlendemain). … Peut-être que les retraités feront un nouveau départ et que les départs massifs à la retraite apporteront des changements et des surprises. Peut-être que la pauvreté mènera à une rationalisation. Si nous sommes contraints à des décisions, peut-être que les pertes permettront de réévaluer ce qui est essentiel et ce qui l'est moins. » Sources : www.eurotopics.net/fr

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