Proche-Orient : Les propositions d’Olmert, « des mensonges » et une manœuvre, selon les palestiniens

Le plan Olmert évoqué par le journal israélien Ha’aretz est vivement critiqué par les palestiniens. Selon le quotidien, il est question d’un retrait israélien de 93 % de la Cisjordanie et de la cession aux Palestiniens d’une partie de territoire près de la Bande de Gaza équivalent à 5,5 % pour compenser la perte de 7% de Cisjordanie.
   

Une partie du plan du Premier ministre israélien Ehud Olmert de cohabitation avec les Palestiniens était des "mensonges" et une autre partie ne comportait que "la moitié des faits", a déclaré mercredi un des principaux négociateurs palestiniens, Saeb Erekat.

Ce dernier a déclaré aux journalistes que de tels reportages représentent "de gros dangers", car les deux parties se sont mises d'accord pour ne laisser "échapper aucune information concernant ce qui se passe au sein des négociations".

Le gouvernement israélien "qui se rend compte que ses problèmes internes l'empêchent de signer un accord avec les Palestiniens", essaie de faire porter le chapeau aux Palestiniens, a indiqué M. Erekat. Et de poursuivre: "Les Israéliens vont dire qu'ils ont fait des propositions que les Palestiniens ont rejetées ".

Le négociateur palestinien rappelle qu'en 2000, Israël avait fait une proposition similaire et que "les Palestiniens avaient payé le prix fort", faisant référence à la seconde Intifada qui a suivi l'échec des négociations de Camp David.

"Nous ne devons pas permettre que cela se reproduise encore en 2008," a souligné M. Erekat, et d'ajouter que pour les Palestiniens, l'offre israélienne n'est pas complète car elle aborde le problème de Jérusalem et des réfugiés "aux dépens des autres droits".  

L'offre dépend également du succès de l'Autorité nationale palestinienne (ANP) dans la reprise du contrôle de la Bande de Gaza entre les mains du Hamas.

"C'est une tentative de prendre avantage des affaires internes palestiniennes (..) Olmert utilise notre blessure, le coup d'Etat du Hamas, comme arme contre nous", a ajouté M. Erekat.