La droite dure et son extrême se préparent à diriger Israël
Le leader de l’extrême droite israélienne, Avigdor Lieberman, s’est enfin ouvertement prononcé. Il exprime sans surprise son soutien au chef de file du Likoud, Benyamin Netanyahu pour le poste de Premier ministre. Il en a fait l'annonce à l'issue d'un entretien avec le président Shimon Pérès.
Lieberman allait forcément faire pencher la balance en arrivant en troisième position aux élections législatives avec 15 sièges contre seulement 13 aux travaillistes.
Netanyahu est ainsi assuré d’occuper le poste de Premier ministre, car il dispose également du soutien de deux partis religieux ultra-nationalistes (7), du parti ultra-orthodoxes Shass (11) et de la Liste unifiée de la Torah (5), soit 65 députés au total avec ceux de l’extrême droite et de son parti.
Shimon Pérès a entamé ses consultations avec les partis représentés au Parlement mercredi. Il devrait annoncer son choix dimanche ou lundi.
Le candidat désigné disposera ensuite d'un délai de 28 jours, qui pourra être prolongé de 14 jours, pour présenter son gouvernement à la Knesset.
Cette arrivée aux commandes de la droite dure et de son extrême était prévisible. Elle n'augure rien de bon pour les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
Netanyahu avait claimement annoncé sa volonté de rejeter toute initiative de cessez-le-feu et d'en découdre avec le Hamas. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que les discussions jusque-là en cours n'aient pas aboutie. A l'évidence, les Israéliens ont sans cesse tergiversé afin de gagner du temps en attendant la nomination du Premier ministre.