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Selon le journal Haaretz : «Israël se préparerait à attaquer l'Iran»,

Le journal israélien Haaretz a diffusé, dimanche 23 novembre, un document officiel envisageant une attaque contre l'Iran pour l'empêcher d'accéder à l'arme nucléaire. Le rapport préconise également d'empêcher des élections palestiniennes pour contrer l'ascension du Hamas. Selon ce document, Israël s'inquiète d'un possible rapprochement entre Washington et Téhéran, et craint une montée du Hamas.

Selon le journal, ce document d'un organe de sécurité israélien met en garde contre le risque qu'Israël puisse se retrouver virtuellement seul en 2009 face à l'Iran nucléaire à la suite d'un rapprochement de la prochaine administration à Washington avec Téhéran et le monde arabe qui mettrait en question sa suprématie militaire.
Le document, qui doit être présenté en décembre dans le cadre du rapport annuel du Conseil national de sécurité, recommande de coopérer étroitement avec les Etats-Unis pour empêcher un éventuel accord entre Washington et Téhéran qui nuirait aux intérêts d'Israël.

"Fenêtre" limitée

"Israël est pratiquement seul face à la menace stratégique de l'Iran et à celles des missiles balistiques et des roquettes des divers pays de la région", écrit ce document.
Il assure qu'Israël doit préparer une option militaire car il ne dispose que d'une "fenêtre" limitée pour agir avant que l'Iran obtienne l'arme atomique, si les autres pays renoncent à l'en empêcher.

Montée du Hamas

Le document met par ailleurs en garde contre l'éventuelle "disparition" politique du président palestinien Mahmoud Abbas, dont le mandat doit normalement s'achever le 9 janvier prochain.
Le texte avertit contre une éventuelle désintégration de l'Autorité palestinienne et d'une montée en puissance du mouvement islamiste Hamas. Il préconise "d'empêcher des élections au sein de l'Autorité palestinienne, même au prix d'une confrontation avec Washington et la communauté internationale".

Accord avec la Syrie

Enfin, le document estime par ailleurs qu'Israël devrait, avec le soutien des Etats-Unis, "progresser en vue d'un accord avec la Syrie, même si cela suppose un prix élevé à payer", en référence au plateau du Golan occupé depuis 1967 dont Damas réclame la restitution.
Selon les estimations, un tel accord avec la Syrie pourrait conduire à un accord avec le Liban, susceptible d'affaiblir l'alliance de Damas avec le Hezbollah chiite libanais et le Hamas.

Pendaison d’un Iranien pour espionnage en faveur d’Israel

De son côté, l'Iran a annoncé samedi 22 novembre la pendaison d'un Iranien, Ali Ashtari, condamné à mort en juin pour "espionnage" en faveur d'Israël, ennemi juré du régime islamique. "Le directeur général du ministère des Renseignements, chargé du contre-espionnage, a annoncé la pendaison d'Ali Ashtari, condamné à mort en juin pour espionnage pour le compte du régime sioniste", selon l'agence iranienne Isna.

Citant le même responsable, l'agence officielle Irna, a précisé qu' "Ali Ashtari, l'espion du Mossad, a été pendu le lundi 17 novembre". "Il a espionné au profit du Mossad pendant trois ans", a ajouté ce responsable.

Ce dernier a également annoncé la récente arrestation à la frontière avec le Kurdistan irakien de "quatre terroristes munis d'armes israéliennes qui voulaient assassiner plusieurs personnes en Iran".

Il a mis en garde "contre les tentatives d'infiltration" des services de renseignement de l'Etat israélien "en utilisant les réseaux de communications, notamment l'internet".

"Nous recherchons un objectif précis avec l'annonce de la pendaison d'Ali Ashtari. En général, nous ne pendons pas tous les espions et lorsqu'un espion est pendu nous ne l'annonçons pas forcément", a déclaré ce responsable des renseignements en ajoutant que "la bataille des renseignements était devenue plus sérieuse".

En juin dernier, un tribunal révolutionnaire avait reconnu Ali Ashtari, arrêté en février 2007 et âgé de 45 ans, comme "Mohareb", "ennemi de Dieu sur terre", et l'avait condamné à mort.

Selon Téhéran, il aurait contribué à des opérations de sabotage réussies dans des installations de recherche iraniennes, notamment dans le secteur de l'énergie nucléaire.

Le directeur du contre-espionnage iranien avait affirmé en juin qu'Ali Ashtari avait réussi à placer des "équipements dans certaines institutions", grâce à la "confiance qu'avaient en lui l'Organisation iranienne de l'énergie atomique et des instituts de la défense".

"Certains de nos projets de recherche ont échoué à cause de la fourniture de ces équipements, et dans certains cas les échecs ont été importants et irréversibles", avait dit ce responsable.Le chef du programme atomique iranien Gholamreza Aghazadeh avait affirmé, en janvier 2007, que des équipements électriques importés de Turquie avaient été "trafiqués" et avaient été la cause de la destruction de 50 centrifugeuses d'enrichissement d'uranium à Natanz (centre) en 2006.

Lors de son procès, Ashtari avait affirmé qu'il était directeur d'une société spécialisée dans les télécommunications sécurisées, travaillant entre Téhéran et Dubaï pour des "clients spéciaux en Iran", selon l'agence Fars.Selon ces déclarations, rapportés par l'agence, il avait été contacté par deux personnes, Jacques Charles et Tony, qui l'avaient invité en Thaïlande, Turquie et en Suisse, en se présentant comme des investisseurs potentiels dans son secteur.

"Ils m'ont donné des équipements, dont un ordinateur portable et une valise satellite avec lesquels on peut envoyer des messages cryptés", avait-t-il encore dit.Le but de l'opération était de fournir, via Ali Ashtari, des équipements aux Iraniens pour pouvoir les espionner.Israël accuse l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. Téhéran a toujours démenti.L'Iran ne reconnaît pas l'existence d'Israël et soutient les mouvements islamistes palestiniens.

 

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