L’horreur : 300 immigrés clandestins périssent en mer au large de la Libye
Selon l'organisation internationale pour les migrations (OIM), qui cite des sources diplomatiques libyennes, trois embarcations surchargées ont fait naufrage au large de la Libye en raison de vents violents. Bilan : 300 personnes portées disparues, qui tentaient désespérément de rejoindre l'île de Lampedusa.
« Les autorités libyennes ont confirmé les naufrages. Elles font état de 300 personnes portées disparues. Il semble que les trois embarcations étaient surchargées et ont coulé alors que le vent soufflait en tempête. Un quatrième bateau de difficulté a pu être remorqué jusqu'à la côte », a précisé le porte-parole de l’OIM, cité par l’AFP.
Ces immigrés clandestins sont en général originaires de l'Est et du Sud de l'Afrique. Ces derniers temps les naufrages se sont multipliés le long des côtes libyennes notamment.
Les autorités de ce pays dressent le triste bilan de 21 morts et d'un nombre indéterminé de disparus dans un naufrage survenu dimanche.
Un Tanker italien aurait par ailleurs sauvé lundi 350 clandestins dont l'embarcation était également difficulté au large des côtes libyennes.
L'Italie et la Libye sont convenues d’un accord de coopération pour tenter de freiner ces flux. Selon le ministre italien de l'intérieur, l'immigration clandestine en provenance des côtes libyennes devrait cesser à partir du 15 mai avec la circulation de patrouilles communes le long de la côte.
Ce n'est évidemment pas ce genre de mesure qui va pouvoir apporter le moindre début de solution au drame de l'immigration. Au mieux les patrouilles mixtes italo-libyennes vont-elles peut-être sauver d'autres candidats à ce véritable suicide.
La solution passe évidemment par une prise de conscience et une aide massive au développement des pays africains encore durement frappés par la crise mondiale.
Les pays riches vont entre-temps se réunir à Londres (sommet du G20) pour tenter de sauver un système qui a fait tant de dégâts, essayer de colmater les brèches causées par la crise. Il faut espérer qu'au-delà des seules préoccupations de relance de la consommation et de la « moralisation » des comportements dans le monde de la finance, soit aussi prise en compte l'impérieuse nécessité d’éradiquer la pauvreté qui décime des millions d'êtres humains de par le monde, et plus particulièrement en Afrique.
Au moment où ont lieu ces drames à répétition qui se soldent par la mort de centaines de clandestins, dont des femmes et des enfants, le ministre Français chargé de l'immigration ne trouve rien de mieux à faire que d'aller signer avec certains chefs d'État africains des accords qui consacrent la politique scandaleuse de "l'immigration choisie".
Faire croire que les personnes choisies retourneront dans leur pays d'origine et une grosse supercherie. Les pays riches, et notamment l'Europe, risquent de payer très cher cette obstination à vouloir s'entourer d’une forteresse, de mettre en place des filtres et d’aspirer les meilleures ressources de pays qui agonisent déjà.