Condoleezza Rice partage le repas du Ramadan avec Kadhafi
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, est arrivée vendredi soir à tripoli pour une visite en Libye qualifiée d'historique par des observateurs locaux. Accueillie à l'aéroport militaire de Maatiga, près de Tripoli, par le secrétaire libyen aux Affaires des deux Amériques, Ahmed Fitouri, Rice a aussitôt entamé des entretiens avec son homologue libyen Abdel Rahman Chalgham.
Selon le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, la visite de Rice s'inscrit dans le cadre d'une tournée au Maghreb qui la conduira successivement en Libye, en Tunisie, en Algérie et au Maroc.
Au cours de sa visite qui est la première d'un secrétaire d'Etat américain depuis 1953, Rice aura des entretiens avec le leader libyen le colonel Mouammar Khadafi.
Auparavant, le département d'Etat américain avait souligné que la visite de Rice "symbolisera l'ouverture d'une nouvelle ère dans les relations entre les Etats-Unis et la Libye".
La normalisation des relations entre Washington et Tripoli suspendues depuis 1980, a commencé fin 2003. La libye avait alors pris la décisions d'abandonner ses programmes d'armement de destruction massive, de cesser de commanditer des actes terroristes et d'accorder des compensations aux familles des victimes de deux des trois attentats terroristes lui attribués.
Le 14 août dernier, la Libye et les Etats-Unis ont signé à Tripoli un accord de règlement de toutes les poursuites pour terrorisme engagées entre les deux pays, ouvrant ainsi la voie au rétablissement de relations diplomatiques complètes et à l'ouverture d'une ambassade américaine à Tripoli d'ici la fin de l'année.
Les Etats-Unis entendent en faire « un exemple qui montre que, si certains pays font un choix différent de celui qu’il font actuellement, ils peuvent avoir des relations différentes avec les Etats-Unis et le reste du monde, et que nous tiendront nos promesses », a commenté Sean McCormack, porte-parole du département d’Etat.
La Libye détient surtout les plus grosses réserves pétrolières d’Afrique.
Mouammar Kadhafi y règne sans partage. Ses services jettent systématiquement en prison tout citoyen qui s’aventure à critiquer le régime. La pratique de la torture serait une chose courante dans les geôles libyennes. Un opposant, M. al-Jahmi, y croupit depuis 2004 pour avoir appelé publiquement à la démocratie et rencontré un représentant officiel étrang