Maroc: GIVET, véhicules non-européens. Objectif « MAX-10 », au service de l’équité tarifaire !
Le Groupement des Importateurs de Véhicules pour l’Equité Tarifaire - GIVET, lance l’objectif Max-10. Dans un souci majeur de démantèlement douanier pour les véhicules non européens, initié dans la Loi de Finance de 2009 ,le 22 avril dernier, le GIVET, partage sa feuille de route définitive pour l’année 2009 à 2012.
Suite à l’Etude d’Impact Economique, le GIVET tire ses conclusions prévisionnelles au profit d’une reconsidération des quotas tarifaires imposés par la nouvelle loi de finance de 2009.
En effet, l’analyse sectorielle du marché automobile marocain révèlent des perspectives prometteuses du développement du secteur sur la période 2009-2012 : un parc total pouvant être estimé à plus de 3 millions de véhicules en 2012. De plus, en 2008, la proportion des importations de véhicules non européens , a été comptabilisé à près de 2.9 milliard de Dirhams de recettes fiscales pour l’Etat .
Par ailleurs, les chiffres récents du volume des ventes a montrer un réel potentiel du secteur sur le marché marocain : par exemple, en tant qu’incubateur de création d’emploi, ce secteur a tout pour plaire.
Secteur porteur et citoyen
Mais voilà que le Maroc, s’applique à protéger le marché des véhicules d’origine européenne plus que ne le font les européens eux-mêmes. Alors que le Maroc taxera, d’ici 2012 les importations non européennes à 17,5%, l’Europe les taxe quant à elle déjà à 10% et les États-Unis à 2,5%. Pourquoi cette stratégie de « domination»? Pourquoi ne pas favoriser un commerce équitable dans un secteur porteur et citoyen pour le Maroc ?
Cette pseudo-monopolisation européenne s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Libre Echange Maroc-UE, grâce à une stratégie dîte « protectionniste ». L’objectif : des droits de douane sur les véhicules en provenance de l’UE qui atteindront 0 % en 2012, et ce, même au détriment des véhicules non-européens.
En repensant les faits, le GIVET considère cette stratégie tarifaire comme étant inéquitable. Si cela continue, le scénario pourrait être catastrophique : Cette règlementation sera un véritable frein à la baisse des prix de véhicules et entravera la concurrence et la compétitivité entre les différents opérateurs du secteur.
Dans un souci d’équité tarifaire et non d’effet de levier, le GIVET a donc jugé important d’agir. Afin d’appuyer sa démarche, et de révéler les enjeux de cette réglementation tarifaire, le GIVET a décidé d’effectuer une étude du secteur automobile, l’Etude d’Impact Economique.
Cette analyse économique et réglementaire a démontré une inégalité évidente et des écarts importants entre les véhicules automobiles d’origine européenne et non-européenne, et ce , en terme de démantèlement des droits de douanes d’importation.
Suite à toutes ces constatations de faits, le GIVET, s’est fixé pour objectif « Max-10 » , une proposition à étudier scrupuleusement par les pouvoirs publics. Cette initiative, a pour ambition de réduire le différentiel dans l'immédiat des tarifs douaniers entre les véhicules importés d'Europe et hors Europe à un maximum de 10 points.
En d’autres termes, une parité proportionnelle aux droits d'importation appliqués par les européens pour les véhicules d'origine non européenne. Le second volet de « Max-10 » est le maintien de ce différentiel de 10 points (entre les tarifs douaniers des véhicules européens et ceux d’origine non-européens) tout au long du processus de démantèlement tarifaire appliqué dans le cadre de l'accord de libre-échange entre le Maroc et l'UE dans le secteur de l'automobile.
Ainsi le GIVET, ouvre le dialogue et appel les pouvoirs publics à prendre en considération leur propositions, et à revoir le processus de démantèlement douanier pour les véhicules non-européens, initié par la loi des finances 2009. Il en va de l’intérêt équitable et citoyen de l'ensemble du secteur automobile au Maroc.