Maroc : le cercle vicieux de la corruption
L'association Transparency Maroc a présenté mardi 26 octobre les résultats de l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) pour l'année 2010. Le Maroc obtient la note de 3,4 sur 10 qui le place en 85e position parmi 178 pays.
Le dispositif juridique existe pourtant qui devrait permettre de lutter contre ce qui est devenu un véritable fléau. Les textes ne sont malheureusement pas appliqués et les moyens manquent cruellement aux institutions chargées de faire la chasse aux corrompus et aux corrupteurs.
Selon Rachid Filali Meknassi, secrétaire général de Transparency Maroc, « la création en 2000 de l’Instance centrale de prévention de la corruption a constitué une avancée. Mais il est désolant de constater que son champ de manœuvre est dans la pratique très réduit. Elle ne jouit d'aucune autonomie financière ou administrative et ne dispose pas de suffisamment de moyens lui permettant de remplir pleinement son rôle de sensibilisation et de prévention ».
L'indice a été mesuré à travers des enquêtes réalisées par six agences indépendantes, sachant qu'il faut au minimum trois enquêtes différentes et convergentes pour déterminer le score et donc le classement d'un pays. Ce dernier dépend principalement du nombre de pays figurant sur la liste, qui lui, varie d'une année à l'autre.
Comparé aux autres pays arabes, le Maroc occupe la 9ème place sur les 17 pays dans lesquels l'IPC a pu être mesuré. Le Maroc se retrouve loin derrière la Tunisie (59è place pour le pays de Ben Ali), mais il devance cependant l'Egypte (98è), l'Algérie (105è), et le Liban (127è).