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Maroc : les mariages de filles mineures en hausse et sur simple lecture du Coran (Al Fatiha)

Photo: DRLes autorités marocaines sont confrontées à une hausse sensible des mariages des filles mineurs, malgré l’entrée en vigueur du nouveau code de la famille en 2004 (la Moudawana), rapporte le site la-croix.com.

Selon la même source, les mariages de mineures représentent officiellement 10,5 % des unions dans le pays. En 2006, les juges ont reçu 30 312 requêtes pour déroger à la loi qui fixe à 18 ans l’âge légal du mariage. En 2009, 42 000 demandes de mariage de filles mineures ont été déposées, émanant pour la plupart du milieu rural. Le nombre de mariages de mineures autorisés a augmenté de 8 % en 2009 pour atteindre 33 253.

« Des chiffres qui nous interpellent tous », a déclaré Nouzha Skalli, ministre marocaine de la famille et de la solidarité, citée par la-croix.com.

« Les mariages de mineures ne sont pas tous comptabilisés. Officiellement, on considère que ces unions représentent 10,5 % du total des mariages au Maroc. Mais c’est en fait bien plus important. Nous l’avons constaté dans des villages où l’on pratique encore le mariage coutumier qui n’est pas transcrit. Il est encore très fréquent dans le Moyen Atlas et dans certaines campagnes. On le voit à Imilchil, par exemple, réputé notamment pour son festival des fiançailles », a commenté de son côté indique Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits de la femme (LDDF), citée par le même site.

Les mariages prononcés sur la base de la seule lecture de la première sourate du Coran (Al Fatiha) seraient également de plus en plus fréquents, sous pression notamment des mouvements intégristes.

« Le gouvernement marocain et les courants féministes tirent vers l’avant pour changer les choses, mais en même temps les courants religieux extrémistes tirent en arrière, profitant de l’ignorance et de la misère », déplore de son côté Aatifa Timjerdine, coordinatrice nationale du réseau Anaruz, qui réunit les centres d’écoute des femmes victimes de violence, et membre du bureau de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM).

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