Le 13e sommet de la Francophonie 2010 s'achève: Avenir de la Francophonie?
Coïncidant avec le 40e anniversaire de la création de la Francophonie institutionnelle, le 13ème Sommet de la Francophonie, a pris fin hier avec l'adoption de la déclaration de Montreux.
Le document fait un récapitulatif du sommet et des principales questions qui y ont été abordées, à savoir: les "Défis et visions d’avenir pour la Francophonie", "La Francophonie, acteur des relations internationales et sa place dans la gouvernance mondiale", "La langue française et l’éducation dans un monde globalisé :les défis de la diversité et de l’innovation".
Il réaffirme une volonté de promouvoir la langue française dont il est rappelé qu'elle est un critère de "coopération et de solidarité" entre les États participants à ce sommet, ce qui n'exclut cependant pas une "volonté de promouvoir la diversité culturelle et le multilinguisme".
La francophonie est également présentée comme une "valeur ajoutée" véhiculant de manière intrinsèque les valeurs essentielles de la démocratie. Elle est le support d'une solidarité linguistique au sein d'"enceintes multilatérales", notamment l'ONU dont le sommet réclame "une réforme urgente du Conseil de sécurité"
Au plan économique, ce 13ème sommet de la francophonie est l'occasion d'inviter l'ONU et le G20 à "se mobiliser en 2011 sur les mesures à prendre dans les domaines vitaux pour les pays de l’espace francophone : la sécurité alimentaire, les réformes de la régulation financière et du système monétaire international, et la promotion d’une croissance économique mondiale forte, soutenue, durable et inclusive".
La lutte "contre les graves menaces transversales que sont le terrorisme, la piraterie, la criminalité organisée, le trafic de drogue et de personnes ainsi que la corruption, qui compromettent la paix et la stabilité" est un autre axe qui doit se réaliser dans le cadre des Nations Unies.
Finalement, tout pertinents qu'ils soient, les différents axes soulignés dans la Déclaration de Montreux semblent moins relever de particularités spécifiques à la francophonie que d'une démarche plus globale partagée par tous ceux qu'intéressent la démocratie, la paix et le progrès. La Francophonie ne serait-elle pas en en train de d'essouffler?