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L'économiste irlandais Cathal Brugha: L'Irlande n'est pas une seconde Grèce

L'Irlande n'est pas menacée par une crise similaire à celle de la Grèce, bien que la crise de la dette irlandaise ait jeté une ombre sur la zone euro au cours des six derniers mois, a déclaré samedi l'économiste irlandais Cathal Brugha, professeur à l'University College Dublin.


Le taux d'intérêt des obligations à dix ans du secteur public a atteint 9% en Irlande, le niveau le plus élevé depuis la création de l'euro dans les années 1990, montrant des craintes profondes que l'Irlande puisse emboîter le pas à la Grèce pour tomber dans une nouvelle crise de la dette souveraine, entraînant dans la crise d'autres pays de la zone euro comme l'Espagne et le Portugal.

M. Brugha a déclaré néanmoins qu'en comparaison avec la Grèce, l'Irlande est l'un des pays européens les plus forts dans le secteur des exportations. La Grèce est très dépendante du tourisme et du transport maritime, alors que l'économie irlandaise est plutôt concentrée sur la haute technologie.

Les coupes budgétaires, devenues inévitables pour pallier aux difficultés financières du secteur public qui ne pouvaient plus être soutenues par les recettes fiscales, ont débouché sur des troubles politiques publics en Grèce, mais pas en Irlande, a expliqué le professeur Brugha.

L'âge de la retraite en Irlande est fixé à 65 ans, alors que dans certains pays méditerranéens, les gens partent à la retraite dès 55 ans, a-t-il noté.

Quant à la cause des crises dans la zone euro, il a affirmé qu'avec la formation de l'Union européenne, les pays membres ont cédé une partie de leur souveraineté et de leur pouvoir monétaire, sans adopter de politiques économiques, monétaires et budgétaires coordonnées, ce qui a laissé "des trous dans le mur européen".

Pour défendre l'euro et la stabilité économique des pays membres, l'UE et le Fonds monétaire international ont créé un fonds doté de 750 milliards d'euros pour aider les pays membres de la zone euro à surmonter d'éventuels surendettements.

Les discussions se poursuivent entre Dublin, l'UE, la Banque centrale européenne et le FMI. Dans le cas de l'Irlande, l'engagement du gouvernement irlandais pour réduire de six milliards d'euros son budget de décembre est plus que suffisant, a noté le professeur Brugha. L'engagement du FMI se fait en général au cas où un pays n'arrive plus à maîtriser ses finances. Pour l'Irlande, sa présence est plutôt pour montrer que le pays est sur la bonne voie et pour donner confiance au marché des obligations, a-t-il ajouté.

 

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