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L’épidémie de choléra fait des ravages à Haïti

L’épidémie de choléra qui s'est déclarée depuis quelques jours en Haïti a fait des ravages. Selon le directeur général du ministère de la Santé publique, Gabriel Thimoté, l’île enregistre déjà 208 décès et les autorités signalent 3.000 personnes hospitalisées dans des hôpitaux et des centres de santé.

Les ONG sont à pied d’oeuvre pour tenter d’empêcher que l'épidémie ne fasse tache d’huile sur les immenses "camps de toile" où s'entassent des milliers de personnes déplacées par le tremblement de terre.

"La situation est sous contrôle, la population ne doit pas céder à la panique, il faut au contraire respecter les mesures d'hygiène", a recommandé le docteur Jocelyne Pierre-Louis, fonctionnaire du ministère de la santé, au cours d'une conférence de presse.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne cache pas son inquiétude : "Haïti n'avait pas connu le choléra depuis au moins 100 ans. La population est affaiblie et la situation est grave", a souligné vendredi le docteur Claire-Lise Chaignat, responsable du groupe spécial sur la lutte anticholérique au sein de l'organisation.

La propagation du choléra est favorisée par les mouvements de populations, les défaillances ou l'absence de réseaux sanitaires (eau potable, égouts, latrines), d'hygiène (des mains et au niveau alimentaire) et de soins.

De telles conditions surviennent souvent après les catastrophes naturelles. Haïti a été frappée le 12 janvier dernier par un violent séisme qui a jeté des dizaines de milliers de sans-abri dans des camps de fortune.

Après une incubation courte, de deux à cinq jours, la maladie débute brutalement par de violentes diarrhées vidant littéralement l'organisme de son eau. En l'absence de soins immédiats basés d'abord sur une réhydratation, cette déperdition de liquides - un malade peut perdre 10% de son poids en quatre heures - est souvent mortelle.


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