Algérie: Mise en garde contre une éventuelle sécession au Soudan
Une éventuelle sécession au Soudan, suite au prochain référendum, pourrait avoir un effet de contagion et provoquer des situations de même nature dans d'autres pays du continent, a prévenu jeudi à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
"L'Algérie et la plupart des autres pays sont préoccupés par les risques d'un référendum qui pourrait diviser le Soudan en deux parties", a affirmé M. Medelci qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
Il a estimé que cette situation pourrait introduire un élément d'"exacerbation" de l'instabilité que connaît cette sous-région sur une période plus longue et établir un précédent grave.
M. Medelci a rappelé que l'Algérie a exprimé sa solidarité au Soudan et œuvré pour que le gouvernement soudanais ait les moyens d'organiser le référendum dans les meilleures conditions possibles.
Le 7 octobre, le ministre soudanais de la Défense, le général d'Armée Abderrahim Mohamed Hocine avait été reçu à Alger par le président algérien Bdelaziz Bouteflika et l'avait des derniers développements au Soudan.
Un référendum sur l'autodétermination du Sud-Soudan devrait se tenir le 9 janvier 2011 pour décider si la région devrait rester rattachée au Nord ou si elle doit faire sécession et créer un Etat indépendant. Le référendum avait été prévu par l'Accord de paix global signé en 2005 entre le Nord et le Sud-Soudan.