Échange de tirs entre le Nord et le Sud de la péninsule coréenne

Le Nord et et le Sud de la péninsule coréenne ont échangé mardi des coups de feu au large de la côte ouest, tuant au moins deux éléments de la marine sud-coréenne et blessant 16 autres.

La présidence sud-coréenne, Cheong Wa Dae, a publié une déclaration tard mardi, condamnant "fermement" les "tirs d'artillerie sans provocation contre l'île de Yeonpyeong".

Qualifiant cela comme une "incontestable provocation armée" contre la Corée du Sud, Cheong Wa Dae a indiqué que la RPDC "a même ouvert le feu de façon indiscriminée sur des civils".

Certains obus ont atteint l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, située près d'une frontière maritime litigieuse (Ligne frontalière du Nord, NLL) entre les deux parties rivales, a confirmé le chef d'Etat major mixte (JCS) de Séoul.

La Corée du Sud a tiré quelque 80 obus d'artillerie en signe de riposte, selon le ministre coréen de la Défense Kim Tae-young.

L'incident a jusqu'ici coûté la vie à deux soldats sud-coréens et blessé 16 autres, selon une source militaire citée par les médias locaux.

Selon les officiels à Séoul, l'armée sud-coréenne est en état d'alerte maximale. Elle aurait aussi déployé des chasseurs en mer Jaune comme force de dissuasion contre une nouvelle provocation venant du Nord.

L'armée a, toutefois, indiqué dans une déclaration publiée tard mardi que l'Armée populaire de Corée (KPA) a contré les tirs d'artillerie sud-coréenne mardi dans l'après-midi, selon l'agence de presse officielle de Pyongyang KCNA.

Les troupes sud-coréennes ont tiré des dizaines d'obus dans les eaux de la RPDC à 13h000 (04h00 GMT), et la KPA a réagi immédiatement à la provocation sud-coréenne par des "mesures militaires déterminées," a expliqué la RPDC.

Les échanges de tirs ont eu lieu alors que l'armée sud-coréenne a lancé lundi les exercices militaires annuels d'envergure, exercices qui ont mobilisé quelque 70.000 soldats et doivent durer jusqu'au 30 novembre.