L'Unesco protège la petite enfance
Les huit premières années de l'existence sont cruciales pour le développement du cerveau mais elles sont aussi celles de la plus grande vulnérabilité des jeunes, surtout dans les régions sous-développées.
En effet, un enfant sur dix y vit dans une extrême pauvreté et 10,5 millions de petits de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies qui sont évitables. Il est donc urgent d'organiser un rassemblement au niveau planétaire.
L'Unesco a accompli cette tâche difficile avec le soutien de la Fédération russe et la Mairie de Moscou, en convoquant des quatre coins du monde, les professionnels et personnes intéressés à la première Conférence sur l'éducation et la protection de la petite enfance, qui s'est tenu dans la capitale russe.
Irina Bokova, la directrice de l'Unesco a pendant son discours d'ouverture souligné que "l'éducation est la meilleure assurance contre la pauvreté ", expliquant aussi l'importance des premières années de la vie d'un enfant, "capitales pour son développement ultérieur".
Les invités et participants, ainsi que de nombreux experts, universitaires, professionnels de l'éducation et de la protection de la petite enfance, ministres venus de 65 pays, ont été salués par le maire de Mouscou, Iuri Loujkov.
Parmi eux, se trouvaient le Vice-président des Seychelles, Danny Faure, ministre russe de l'Éducation et des Sciences, Andrei Foursenko, la Première Dame d'Azerbaïdjan Mahriban Aliyeva, aussi Ambassadrice de Bonne volonté de l'Unesco et enfin, la Présidente du Conseil exécutif de l'Organisation, Eleonora Mitrofanova.
La directrice Bokova qui a pris la parole plusieurs fois, faisant remarquer que 69 millions d'enfants dans le monde n'allaient pas à l'école, seuls 15% des petits Africains suivent l'éducation pré-primaire.
Dans les pays arabes, ils sont 19%; en Asie centrale 28% et en Asie du Sud et de l'Ouest 36%."Le progrès est visible et indique qu'il y a vraiment des raisons, d'étendre les services éducatifs aux jeunes enfants".
Adrei Foursenko a parlé de l'avancement considérable dans son pays et salué les participants qui lui ont selon ses propres mots permis :" d'échanger les pratiques et expliquer ses bons résultats."
Danny Faure a demandé aux gouvernements d'agir au plus vite et de manière concrète. Selon lui: " Il faut donner la priorité aux programmes destinés à la petite enfance et faire preuve de forte volonté politique, pour que cela se traduise dans les faits".
Les discussions ont porté sur les politiques appropriées, la qualité et la réactivité, les expériences régionales, les coûts, le financement et la mise en place de cadres locaux et institutionnels ainsi quei l'exclusion et la marginalisation, le suivi et l'évaluation.
Plusieurs études et conclusions ont été mis en exergue, pour souligner l'importance et la nécessité de réaliser des programmes les plus efficaces et performants.
Djana Mujadzic