Srebrenica : 50 mille personnes à la commémoration du génocide
Lors de l`organisation du 15ème Anniversaire du génocide de Srebrenica, qui a eu lieu dans l`enceinte du grand Mémorial de Potocari, EUFOR (force de l'Union européenne) a déclaré avoir longtemps veillé et aidé les autorités de Bosnie-Herzégovine.
Les pilotes des forces internationales ont offert l`assistance logistique en guidant les hélicoptères venus de nombreux pays, pendant leur atterrissage sur les pistes improvisées de Bratunac et Srebrenica.
L'hélicoptère de l`ONU, très moderne "Alouette", adapté aux évacuations médicales, a transféré un patient vers l`hôpital sarejevien "Kosevo".
"Les responsables de Bosnie-Herzegovine ont organisé la commémoration de manière très professionnelle, digne des victimes et nos soldats et pilotes ont été prêts a réagir n`importe quand, en cas de nécessité" a souligné le général-colonel Bernhard Bair.
Apparemment le général ignore que les familles des civils bosniaques assassinés il y a une décennie et demie malgré la présence des forces hollandaises et françaises sur place, ont décidé de construire 2 "Piliers de la Honte", à l`initiative de l`humaniste allemand Philipp Ruch.
Le monument sera fait de 8372 paires de chaussures, qui symboliseront le nombre des victimes et aura la forme UN. Il sera aussi le message universel au pays membres afin qu'ils n'abandonnent pas les innocents, ni ne feignent d'ignorer de futurs génocides!
Les participants à la traditionnelle "Marche de la Paix" qui a eu lieu pour la 10ème fois, ont assisté à la commémoration qui a rassemblé 50 mille personnes et un nombre important des différentes délégations de l`UE.
Parmi eux le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner et aussi Boris Tadic, le président serbe. Son parlement a condamné le massacre mais n'a pas accepté de discussion sur une proclamation du génocide.
Cette fois-ci, comme depuis 15 ans, les Bosniaques ont enterré leurs morts. Le Centre Mémorial de Potocari a maintenant encore 775 tombes de plus. Les victimes ont été identifiées récemment grâce aux ADN de leurs proches, après avoir été retrouvées dans des fausses communes, dont on découvre que le nombre est toujours plus important.