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USA: Le Sénat ratifie le traité START

USA: Le Sénat ratifie le traité STARTLe Sénat américain a ratifié mercredi, par 71 voix contre 26, soit les deux-tiers nécessaires, le Traité sur la réduction des armes stratégiques (START), signé en avril par le président Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev.


Ce traité contraint les deux pays à limiter leur arsenal à 1.550 têtes nucléaires chacun, ce qui représente une réduction de 30% par rapport à 2002.

Peu avant le vote survenu au Sénat sur ce traité de désarmement nucléaire, Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche, a indiqué à la presse que la notice nécrologique "avait été écrite davantage de fois que je ne puisse retenir. Rien n'a été facile et rien de ce qui est planifié n'avance facilement".

"Nous sommes extrêmement confiants dans le fait que le Sénat va croire que ce traité favorise le renforcement de notre sécurité nationale et contribue à réduire les tensions nucléaires et à promouvoir un régime d'inspection exigeant de l'arsenal russe", a-t-il prévu.

"La décision du Sénat est impérative pour la sécurité nationale", a estimé dans un communiqué Richard Burt, négociateur en chef sur la version originale du traité START.

"Le nouveau traité START poursuivra le processus de réduction et de surveillance des arsenaux américains et russes hérités de la Guerre froide, et pave la voie à la prochaine étape critique - amener tous les pays dotés d'armes nucléaires à la table des négociations multilatérales sur les armes nucléaires, et ce pour la première fois de l'histoire", a-t-il affirmé.

L'administration Obama considère l'accord comme la première étape d'un processus continu de réduction des armes nucléaires, dont 90% sont entre les mains des États-Unis et de la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev a consenti en principe à de futures réductions.

Le président Obama, qui considère également le traité comme un vecteur de ses efforts destinés à réchauffer ses relations avec la Russie, a reporté son départ en vacances afin de faire adopter le traité au Sénat, et ce avant les vacances parlementaires de fin d'année.

A l'intérieur du pays, afin de rallier des soutiens au traité, depuis l'ouverture à la mi-novembre du Congrès nouvellement élu, M. Obama a rencontré des poids lourds de l'organigramme militaire et des communautés étrangères, et profité de ses discours hebdomadaires pour lancer des appels auprès du public et s'est efforcé de convaincre les sénateurs républicains hésitants.

Il a qualifié le traité d'impératif de sécurité nationale et a averti que l'échec de son adoption au Congrès pourrait nuire aux relations avec la Russie, tout en mettant l'accent sur la coopération avec la Russie dans le dossier nucléaire iranien et la guerre en Afghanistan. Il a également rappelé que le traité a fait l'objet de 18 audiences après sa présentation au Sénat en mai, où environ 1.000 questions sur le texte ont été traitées.

Le chef d'État américain a par ailleurs profité du sommet de l'OTAN, qui s'est tenu entre les 19 et 20 novembre à Lisbonne, pour tenter de s'attirer un soutien élargi des alliés.

Le vice-président Joe Biden, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates et le chef d'état-major interarmées Mike Mullen ont tour à tour sollicité les parlementaires afin de les convaincre de voter le traité.

Six anciens secrétaires d'État républicains et les deux anciens présidents George W. Bush et Bill Clinton ont pesé de tout leur poids en faveur du traité, qui limite également à 700 le nombre de vecteurs, qu'il s'agisse de missiles balistiques ou de bombardiers stratégiques déployés, et prévoit l'établissement d'un mécanisme de vérification et d'inspection mutuelles.

Ceux qui s'opposent au traité arguent du fait que le texte accorde trop de concessions à la Russie, affaiblit la capacité américaine de recourir à la technologie de défense antimissiles et ne dote pas les États-Unis de procédures adéquates pour vérifier que la Russie se conforme aux dispositions du texte.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué lundi à l'agence de presse Interfax que la ratification du traité de désarmement nucléaire "fournirait une impulsion puissante" aux relations russo-américaines.

La Douma (Chambre basse du Parlement russe) a déclaré qu'elle ferait de même avant la fin de l'année si le traité était adopté à Washington.

"Le traité renforcera les relations américano-russes, qui sont essentielles dans le cadre du déploiement de nos efforts visant à empêcher l'Iran de se procurer la bombe et à former une coalition internationale plus solide pour enrayer la prolifération nucléaire dans le monde", a estimé M. Burt dans son communiqué.


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