Israël renouvelle ses menaces contre le cargo d’aide aux palestiniens affrété par la Libye

Le navire, qui a appareillé samedi du port de Lavrio (60 km à l'est d'Athènes), est «chargé de deux mille tonnes d'aide humanitaire sous forme de nourriture et de médicaments», selon la fondation à l'origine de l'opération.

Selon une porte-parole de l'armée, la «marine de guerre est sur le qui-vive», surveillant l’évolution du navire, attendu dans trois ou quatre jours au large de Gaza ou de la côte égyptienne.

«Israël ne permettra pas au bateau de décharger sa cargaison directement au port de Gaza», a mis en garde le ministre sans portefeuille du gouvernement de Benjamin Netanyahu, Yossi Peled.

Israël dit craindre que l'ouverture du port de Gaza permettre l'introduction d’armes dans la bande de Gaza. Une zone sous le contrôle depuis juin 2007 du mouvement islamiste palestinien Hamas, en lutte contre Israël.

«Nous conseillons aux organisateurs de cet envoi de se laisser escorter par les bateaux de la marine de guerre au port (israélien) d'Ashdod ou de se rendre directement au port (égyptien) d'Al-Arich. Il est possible de transférer la cargaison, une fois inspectée, après son déchargement à Ashdod, mais nous ne permettrons pas de faire entrer à Gaza des armes ou des matériaux pouvant servir à des fins militaires», a déclaré le ministre de la Défense Ehud Barak.

Le cargo d'aide est affrété par la Fondation Kadhafi de Seif Al-Islam, fils de Mouammar Kadhafi. Il était à la mi-journée «non loin de l'île grecque de Crète et il pourrait atteindre la bande de Gaza dans deux jours», a estimé Machallah Zwei, représentant de la Fondation joint par l’AFP.

«Pour le moment, nous pensons seulement à comment faire parvenir l'aide à Gaza. Nous sommes suivis par la communauté internationale qui, espérons le, nous aidera à parvenir à notre but», a-t-il dit.

Une flottille internationale pro-palestinienne transportant du matériel humanitaire pour Gaza avait été arraisonnée le 31 mai dans les eaux internationales par la marine israélienne dans une opération lors de laquelle neuf Turcs avaient été tués.

Israël impose aux habitants de Gaza un blocus strict qui asphyxie la population et suscite l’indignation de la communauté internationale, mais sans pour autant infléchir la position de l’Etat Hébreu.