Union Européenne: Front uni de Merkel et Sarkozy avant le sommet
Les dirigeants français et allemand ont manifesté leur convergence de vues vendredi, une semaine avant un important sommet de l'UE.
Ils se sont en effet engagés à défendre l'euro mais en s'opposant à l'idée d'émettre des obligations de la zone euro ou d'étendre le fonds actuellement constitué pour faire face aux crises.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy se sont réunis pour des consultations régulières dans la ville de Fribourg-en-Brisgau dans le sud-ouest de l'Allemagne, et pour préparer une position commune en vue du sommet de l'UE qui doit avoir lieu la semaine prochaine à Bruxelles et établir un mécanisme permanent pour les mesures de sauvetage dans la zone euro.
"Disons une chose très clairement : nous sommes profondément attachés à l'euro (..) Nous défendrons l'euro, car l'euro c'est l' Europe" a déclaré M. Sarkozy à la presse à l'issue de cette réunion.
"Si l'euro échoue, l'Europe échouera", a confirmé Mme Merkel, ajoutant que l'importance de l'euro avait dépassée celle d'une simple monnaie unique commune à 16 pays.
Les deux dirigeants ont fait savoir qu'ils n'épargneraient pas leurs efforts pour défendre cette monnaie, menacée par les turbulences des marchés de ces dernières semaines, elles-mêmes dues aux difficultés financières en Irlande, au Portugal et dans d' autres pays européens.
L'Irlande, pays endetté, a reçu le mois dernier une aide de 85 milliards d'euros, devenant le deuxième pays à recourir à l'aide de l'UE et du FMI après la Grèce. Toutefois, les marchés s' inquiètent que d'autres pays à la situation financière fragile, comme l'Italie et l'Espagne, demandent eux-aussi une aide et ruinent la stabilité de leur monnaie unique.
L'Allemagne et la France ont préconisé un système permanent pour faire face aux crises qui resemblent à celle de la Grèce.
Les deux pays sont fermement opposés à la proposition du Luxembourg et de l'Italie, qui consiste à lancer des obligations de l'eurozone pour soutenir les pays en crise.