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Les donateurs internationaux au chevet de Gaza en ruines.

L'Égypte accueille lundi à Charm el-Cheikh les donateurs internationaux disposés à débloquer des fonds pour aider la bande de Gaza à renaître de ses cendres. L'Autorité palestinienne estime à quelque 2,8 milliards de dollars (2,21 milliards) le niveau de l'aide nécessaire pour réparer les dégâts causés par les bombardements israéliens.

Aux yeux des dirigeants palestiniens, il ne s'agit pas seulement « de ramener la situation à ce qu'elle était avant l'agression israélienne mais aussi de relever le niveau de l'économie palestinienne et d’améliorer ses capacités, y compris dans le secteur privé » a déclaré le Premier ministre, Salam Fayyad, par ailleurs économiste de renommée internationale.

Parmi les donateurs figurent  l'Europe à hauteur de 556 millions de dollars, les Etats-Unis : 900 millions de dollars, l'Arabie Saoudite : 1 milliard de dollars, le Qatar : 250 millions de dollars et l'Algérie : 100 millions de dollars.

Les bombardements Israéliens ont ravagé la bande de Gaza. Le chantier et colossal. Il faut reconstruire des milliers de logements, remettre en état des centaines de bâtiments d'entreprises, de cliniques et d’hôpitaux, des dizaines d'établissements scolaires. Sans compter les infrastructures devenues inutilisables, les routes, les réseaux d'eau, d'électricité et d'évacuation.

De plus, selon les estimations de l'ONU 900 000 parmi les 1,4 millions d'habitants de Gaza, dont plus de la moitié sont des enfants, ont un besoin urgent d'aide humanitaire.

Reste qu’entre la bonne volonté des donateurs et la concrétisation sur le terrain, le chemin est encore long à parcourir.

Il y a en effet deux conditions essentielles pour que les habitants de Gaza puissent enfin commencer à respirer : la levée du blocus israélien et la reconstitution de l'unité palestinienne.

L'État hébreu continue à maintenir cette pression insupportable qui transforme le quotidien des Gazaouis en enfer. Des milliers de tonnes d'aide d'urgence restent coincées aux frontières, leur acheminement  s'effectue au compte-gouttes à travers un nombre réduit de points de passage. Cet étranglement permanent entretient le climat de violence et accroît les risques d'escalade.

Quant à l'unité palestinienne, elle en est encore pour l'instant au stade des déclarations. Selon un responsable de la ligue Arabe, la promesse Saoudienne comme celle du Qatar et de l'Algérie n'est pas vraiment acquise en raison des désaccords persistants entre le Hamas et le Fatah. Le mouvement islamiste a d'ailleurs élaboré et chiffré son propre plan de reconstruction.

La conférence des donateurs est sûrement une étape importante vers la reconstruction de Gaza, mais encore faut-il qu'elle s'accompagne d'avancées au plan politique vers la relance du processus de paix. Faute de quoi elle se réduira à un vœu pieux, révélant encore une fois l'impuissance de la communauté internationale devant ce conflit interminable.

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