Deux bateaux arrivent à Chypre, dernière escale pour rompre le siège de Gaza

Les bateaux transportant des militants pro-palestiniens sont arrivés mardi à Chypre, leur dernière escale avant d'arriver dans la bande de Gaza pour briser le blocus israélien, a-t-on appris mercredi de source officielle palestinienne.

Jamal al-Khodary, un législateur palestinien indépendant qui dirige un groupe de pression contre le blocus israélien, a annoncé que les bateaux Free Gaza et Liberty entameront leur voyage vers Gaza jeudi après-midi ou vendredi matin.

Le voyage est organisé par le mouvement Liberté pour Gaza, qui siège en Californie et qui regroupe notamment des défenseurs des droits de droits de l'Homme, des travailleurs humanitaires, des journalistes de différentes nationalités et des pacifistes.

Les bateaux transportent également des approvisionnements médicaux pour les enfants de Gaza, selon M. Al-Khodary.

Israël s'est engagé à empêcher l'entrée des bateaux dans ses eaux, mais M. Al-Khodary a indiqué que les militants pro-palestiniens sont déterminés à poursuivre leur voyage.

Israël a imposé le blocus de la bande de Gaza depuis la mi-juin 2007 après que le Hamas eut pris par force le contrôle de Gaza.

Côté palestinien, les journalistes et les défenseurs des droits humains accueilleront les bateaux. Cependant si les cannonières israéliennes, qui surveillent les côtes de Gaza, font obstacle à leur arrivée, les Palestiniens emprunteront des bateaux de pêche pour rencontrer les militants pro-palestiniens au large, selon M. Al-Khodary.

l y une soixantaine de personnes à bord, parmi eux, 46 Palestiniens et 14 internationaux, dont Hedy Epstein, une survivante des camps de concentration, âgée de 84 ans. D’origine allemande, et vivant aux Etats-Unis, cette vieille dame aurait suivi ces derniers mois des cours de natation dans ce but.

«Par cette action -a-t-elle expliqué- nous avons l’intention d’ouvrir le port, d’aller pêcher avec les pêcheurs, d’apporter notre aide aux cliniques, et de travailler dans les écoles. Mais nous nous proposons aussi de rappeler au monde que nous ne voulons pas rester spectateurs. 1.5 million de gens sont menacés de mort par le manque de nourriture et la maladie ».

Selon le site http://www.europalestine.com « En tentant d’entrer à Gaza, malgré le blocus de la marine israélienne, cette initiative veut rappeler au monde que ce n’est pas à l’occupant israélien, mais aux Palestiniens de décider qui peut entrer et sortir de Gaza ; et que le siège de Gaza n’aura pris fin que lorsque les Palestiniens se seront vus reconnaître les mêmes droits et libertés que les autres peuples du monde.

Jusqu’ici, l’Etat Major militaire israélien s’est refusé à dire ce que la marine comptait faire quand les deux bateaux pénétreront dans les eaux qu’elle contrôle illégalement, pour se rendre dans le port de Gaza.
Silence radio au niveau des médias français ! » commente-t-on.

Dans un article du 20 juillet 2008 intitulé « Gaza au bord de la catastrophe humanitaire », M. Bill Dienst, le médecin qui prendra soin des navigateurs, écrit : « Sous la forme d’une punition collective de toute la population civile de Gaza, Israël a bouclé le territoire en rationnant les importations de nourriture, d’essence et de médicaments. Ces restrictions ont provoqué une situation désespérée, dans laquelle les habitants de Gaza ne peuvent plus ni pomper de l’eau, ni faire fonctionner les équipements hospitaliers ni même le système d’évacuation des eaux usées, lesquelles se déversent maintenant dans la Méditerranée par millions de litres.

Dans mon travail, comme médecin, je me suis rendu de nombreuses fois à Gaza depuis 1985, pour collaborer avec des organisations de soins locales. Mes collègues de Gaza rapportent que les conditions actuelles sont extrêmement dangereuses pour la santé physique et mentale de la majorité de la population, en particulier des enfants. (...)

La situation désespérée à Gaza n’est pas une catastrophe naturelle, comme un ouragan ou un tremblement de terre. C’est un désastre créé par l’homme, créé par le désir d’Israël de rendre les habitants de Gaza aussi misérables, et donc aussi soumis, que possible. (...)

Dans notre première tentative d’accéder à Gaza par bateau, nous allons emporter avec nous des approvisionnements et fournitures qui font cruellement défaut. Si nous sommes autorisés à accoster, nous essaierons alors de retourner à Chypre, avec des habitants de Gaza qui ont besoin de soins médicaux urgents, ou qui ont besoin de sortir de Gaza pour d’autres raisons urgentes »

(Source : http://www.oulala.net)